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Incursion sauvage et historique au Paraguay

  • b8jo40
  • 18 janv. 2018
  • 6 min de lecture

Le réveil au bord du lac (en fait un immense réservoir, mais peu importe) est magique.


Nous sommes seuls au monde, le seul bruit que nous entendons est le chant des oiseaux...


En plus, comme nous vous l'avions dit, le site, bien que gratuit, est équipé d'immenses tables de pique-nique et de barbecues. De quoi se préparer tranquillement un petit déj royal !


En plus, alors que nous sommes presque prêts à partir, le centre nautique tout proche ouvre ses portes – et surtout, celles des sanitaires : douche (froide, mais bon, c'est déjà ça) et toilettes ! Joie et bonheur...


Car c'est vraiment ce qui nous manque pour le moment... Nous avons beau avoir une super petite douche solaire à pression, s'en servir dans une station-service est assez délicat. De même, pour les toilettes, s'il est facile d'en trouver, nous avons vite appris qu'il valait mieux y aller juste après le passage du ménage, tôt le matin en général.


Tout propres, tout frais, nous partons donc en direction... Des missions jésuites argentines !


Oui, on sait, dans le titre on vous promet le Paraguay. Patience...


Notre première étape est San Ignacio, à 3h de route de notre super campement.


Avec notre chance habituelle, nous arrivons sous une pluie battante. Nous oublions donc le vrai camping pour aujourd'hui, et nous prenons une petite chambre à deux pas des missions. Comme la journée est déjà bien entamée, nous la terminons en glandant tranquillement et en commençant à rédiger nos articles sur les chutes d'Iguaçu (chutes côté brésilien, parc aux oiseaux, chutes côté argentin).


La connexion est trop mauvaise pour mettre en ligne les photos, mais ça sera toujours ça de fait !


Comment voulez-vous manger tranquillement avec ça qui saute partout ?

Joia est confortable, et celui-ci ne s'y est pas trompé !


Le lendemain, c'est petit déjeuner au milieu des chatons surexcités de la maison avant d'aller visiter les ruines, toute proches, de San Ignacio Mini.


En plus, nos charmantes hôtesses nous proposent gentiment de laisser Joia garée dans leur jardin, afin de nous éviter un déplacement en voiture inutile et des frais de parking.


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Toutes les missions sont à peu près organisées de la même façon, donc autant vous l'expliquer une bonne fois pour toutes, car sur tous les sites, nous constatons que le plan est presque identique : les jésuites arrivaient, convainquaient un groupe plus ou moins important de guaranis (le peuple natif de la région) de les suivre pour construire un village, où ils s'employaient à les convertir.


Le centre des reducciones (villages, donc, pour faire simple) était bien entendu l'église, près de laquelle vivaient les pères jésuites où se situait le collège, où les fils des caciques (chefs) apprenaient à lire et à écrire. Pas très loin, on trouvait les lieux d'apprentissage des autres enfants, qui étaient formés aux travaux manuels (charpenterie, maçonnerie, artisanat...).


Tout autour de la place centrale, on trouvait les maisons des caciques, derrière lesquelles se situaient les maisons des villageois. On trouvait toujours une horta (lieu de cultures agricoles) derrière l'église, un cimetière, et une maison réservée aux veuves, aux femmes seules ou âgées et aux orphelins.


"Bizarrement", cette maison, comme le cimetière, était en général un peu à l'écart du reste de la reduccion... Du bonheur d'être une femme aux XVIIème et XVIIIème siècles. Pas qu'aujourd'hui ce soit toujours la panacée, mais disons qu'il y a eu quelques progrès tout de même.


Pour ce qui est des visites, en dehors des distances et passages de frontières, on peut compter en moyenne 1h, 1h30 de visite par site (les passionnés d'archéologie y passeront sans doute plus de temps).


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San Ignacio Mini est plutôt bien conservée (il y a eu un sacré travail de restauration), mais le site n'est cependant pas immense, et on en a assez vite fait le tour : une bonne heure, et nous partons visiter la mission de Loreto, éloignée de seulement quelques dizaines de kilomètres.

Cette reduccion est beaucoup plus sauvage ! En fait, niveau ruines, c'est plutôt décevant (il ne reste quasiment rien), mais la végétation est luxuriante et magnifique, ce qui compense largement l'absence de vieilles pierres.

Pour être honnêtes, on a préféré cette mission à San Ignacio Mini ! La balade est vraiment jolie.


Nous visitons ensuite Santa Ana, la dernière des trois missions argentines classées à l'UNESCO. Elle aussi assez sauvage, mais contrairement à Loreto, on y découvre bien des vestiges de l'ancienne mission.



Santa Ana

Santa Ana

On a un peu l'impression de se retrouver dans The Lost World ou un Indiana Jones, c'est chouette !


Mais la journée est déjà bien entamée, et comme nous pensons refaire un peu de camping sauvage ce soir, nous partons en direction de Posadas, afin de traverser le pont qui nous mènera au Paraguay (nous y voilà !).


Il n'y a absolument personne à la frontière, c'est effarant ! Nous arrivons donc au Paraguay sans formalité aucune (on verra plus tard que ce détail a son importance).


Le Paraguay ne taxant pratiquement rien, c'est le royaume du shopping. Les boutiques et centres commerciaux s'étalent à perte de vue, jusqu'à ce que nous quittions la ville pour prendre la route de la mission de Jesus de Tavaranguë.


Après avoir fait quelques courses, nous décidons de dormir directement... Sur le parking de la mission ! C'est encore le moyen le plus simple d'arriver tôt sur place ! Et vu le nombre de visiteurs, nous ne risquons pas d'être dérangés (à part à San Ignacio Mini, en Argentine, la moyenne est d'environ 15 visiteurs par jours...).


Le gardien de nuit, super sympa, nous invite à nous sentir comme chez nous et à utiliser à volonté les sanitaires. Il revient faire un brin de causette, et bien que nous ne comprenions pas tout (déjà qu'on a du mal à se mettre à l'espagnol après le portugais, mais alors en plus avec l'accent paraguyo, c'est vraiment compliqué), nous papotons un bon bout de temps.


Le lendemain matin, nous prenons tranquillement notre petit déjeuner juste devant l'entrée du site avant de visiter la mission.


Ici, finis la jungle et l'aspect temple perdu !



Jesus de Tavaranguë


On a droit à une belle pelouse bien tondue. C'est certes beaucoup moins pittoresque, mais l'absence de luxuriance végétale est compensée par la beauté du site. Cependant, en dépit de cette beauté, nous commençons à en avoir un peu assez des missions jésuites...


Pour nous donner bonne conscience, nous décidons de tout de même faire un tour à la Santissima Trinidad, qui sera donc notre cinquième étape jésuite en 2 jours...


Nous ne regrettons pas, car elle est assez originale : elle présente une tour de défense, inexistante dans les autres reducciones., et c'est la seule dans laquelle on puisse contempler des statues, et où l'on peut véritablement se rendre compte du style artistique des guaranis.


Santissima Trinidad



Santissima Trinidad


Ceci dit, quand nous en sommes tout de même à notre cinquième mission en deux jours, et nous n'y restons pas des heures.


Conclusion : les missions jésuites, c'est à la fois génial et en même temps... Comment dire ? Chaque site est différent, surtout en raison de l'aspect sauvage de la nature pour certains d'entre eux. Certains sont très bien conservés (Trinidad est de ce point de vue un véritable joyau), et nous sommes donc bien contents d'en avoir visité un certain nombre.


En même temps, les ruines elles-mêmes se ressemblent beaucoup (en tout cas pour des profanes comme nous), et visiter de nombreuses reducciones peut être un peu répétitif.


C'est donc contents, mais aussi soulagés, que nous allons prendre le balsa (bateau) qui doit nous ramener en Argentine. Une mauvaise surprise nous attend : comme il n'y avait personne à la douane à notre arrivée, nous devons payer une amende !


Après d'âpres négociations, nous réussissons à ne faire payer que l'un de nous. Mais nous notons pour plus tard : toujours faire tamponner son passeport en entrant dans un pays ! On aurait dû s'en douter, mais maintenant, c'est une certitude !


Une fois revenus en Argentine, nous faisons route jusqu'à Santo Tome, où nous passons la nuit au camping municipal. Celui-ci est complètement abandonné (pas de toilettes ni de douches), mais il y a de l'eau !


Le site surplombe une rivière, et au matin, alors que nous prenons une douche, une bande de chevaux vient nous rendre visite. Sympa les voisins !


Soirée à Santo Tome

Soirée à Santo Tome

Matinée à Santo Tome

Matinée à Santo Tome

Nous passons donc toute la matinée à traînasser et à profiter du beau temps (et aussi à ranger et nettoyer), avant de prendre la route en direction de Buenos Aires.


Elle est bien longue, aussi, nous nous arrêterons une nuit dans une station YPF avant de finir le trajet.


À bientôt en la carretera !

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