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Mythe v.s. réalité : le Machu Picchu

Le 18 juillet, c'est le début de notre "Opération Machu Picchu" !


Depuis le début, il nous est évident que nous ne paierons pas la fortune demandée pour rejoindre en train Aguas Calientes, le village le plus proche de la "montagne sacrée" des incas.


***

Ce train part de Cusco et arrive à Aguas Calientes, s'arrêtant également à Urubamba et à Ollantaytambo. Le trajet dure environ 3 ou 4h (1h30 depuis Ollantaytambo) et coûte minimum 60 US$ par personne... et par trajet (aller simple).

Deux compagnies se partagent cette manne financière : Inca Rail et PeruRail.

***


Nous devons donc commencer par gagner Hidroelectrica, le dernier village accessible par la route, et de là, poursuivre notre route à pied.


Mouais.


Alors, déjà, la route doit d'habitude être plutôt facile et très belle, mais avec le temps qu'il fait, ça glisse, nous allons doucement, et ne pouvons pas très bien profiter de la vue.


Pourtant, les nuages qui enveloppent les montagnes les nimbent d'une aura de mystère qui n'est pas pour nous déplaire...


Nous devrions en avoir pour deux à trois heures (Hidroelectrica n'est qu'à un peu plus de 200 km de Cusco), mais c'était sans compter sur les virages en épingle qui rendent les filles malades (surtout Mélo) et la route glissante...


Nous n'avons aucune envie de finir dans un ravin ou de voir quelqu'un vomir, aussi nous y allons tout doucement.


Nous arrivons en fin de journée, mais avons du nous tromper de chemin : on nous avait parlé de campings et d'hostals, il n'y a qu'un parking et un bâtiment en construction. Mais les gars sont sympas, et nous disent que pour 15 soles (même pas 4 €), nous pouvons nous garer pour la nuit et laisser la kombi jusqu'à notre retour du Machu Picchu demain en fin de journée.


En prime, ils nous disent que nous pouvons poser une tente à côté du van, utiliser les toilettes, et nous installent sur un espace couvert, protégés de la pluie. Royal !


Nous installons la tente (nous prêtons la notre à Romain et Mélodie qui n'en ont pas) et nous couchons peu après le dîner : demain, on se lève tôt !


En effet, une sacrée journée nous attend.


Nous sommes un peu stressés car, même si nous n'y croyons qu'à moitié, les guides de voyage recommandent d'acheter ses billets d'entrée au Machu Picchu plusieurs semaines en avance, et tous les gens que nous connaissons les ont achetés au moins quelques jours avant leur visite (pour un accès au seul Machu Picchu : pour la Montaña, prévoir effectivement quelques semaines d'avance, et même deux mois d'anticipation pour le Wayna Picchu – ou Huayna Picchu).


Nous commençons par 3h de marche le long des rails (ceux qui guident les trains de touristes) en direction de Aguas Calientes, petit hameau aujourd'hui connu sous le nom de Machu Picchu Pueblo.


La marche est certes un peu longue, mais elle est très facile (impossible de se perdre, et le terrain est plat), et nous permet de découvrir la magnifique forêt tropicale, le tout sans une goutte de pluie malgré un ciel bien couvert.


Nous sommes en région tropicale, et c'est intéressant de se retrouver dans la jungle alors que nous sommes à plus de 2 000 m d'altitude !

Une fois sortis d'Hidroelectrica même (nombreuses petites gargotes le long des rails), nous ne voyons plus grand monde sur le chemin. En revanche, nous rencontrons de nombreux oiseaux tropicaux, des rongeurs... et même une loutre qui passe à la vitesse de l'éclair devant nous pour rejoindre le rio Urubamba.


Bref, une très belle balade !


À mesure que nous nous rapprochons du pueblo, nous croisons plus de gens : quelques touristes comme nous, mais aussi des locaux, qui se rendent d'un hameau à un autre.



Arrivés à une bifurcation, nous pourrions directement monter à pied vers le Machu Picchu, mais les billets s'achètent au village...


Nous arrivons à Aguas Calientes, qui tient son nom des sources d'eau chaude sulfureuse qui la baignent, vers midi.


Ici commence l'enfer...


Nous sommes au cœur de la haute saison, et le village est littéralement envahi par les touristes, principal gagne-pain de la région.


Nous filons acheter nos billets : coup de bol, nous pouvons réserver pour aujourd'hui même, pour la session de l'après-midi. Youpi !


Problème : nous voulons monter en bus (parce que là, nous n'avons pas le temps de monter à pied, et puis... la flemme), et il y a une queue... phénoménale !


Nous nous organisons donc un peu : certains font la queue pour monter dans le bus (qui remonte tout le long de la rue) pendant que d'autres s'occupent d'acheter les billets. Ensuite, on fait pareil pour se trouver de quoi manger.


De cette façon, après « seulement » une heure d'attente, nous voici dans le bus !


Enfin, le Machu Picchu est à nous !

 

L'incroyable citadelle de la « Vieille Montagne » (traduction du quechua Machu Picchu), perchée à quelques 2 430 m d'altitude, aurait été bâti sous le règne de l'Inca Pachacutec, pendant la première moitié du XV ème siècle.


Le site est divisé en deux grandes zones : un espace exposé plein sud de terrasses agricoles constituées d'un savant mélange de pierres de taille, d'argile, de terre et de fragments rocheux, et un espace urbanisé, lui-même subdivisé en quatre quartiers, comme la plupart des sites incas (le quartier sacré, le quartier des ecclésiastiques, le quartier noble et le quartier populaire).


Concernant la zone urbaine, un premier axe distingue une place principale, construite elle aussi en plusieurs niveaux de terrasses, tandis qu'un second sert de rue principale, la résidence de l'Inca (empereur) se trouvant judicieusement placée à leur intersection.


Il est à noter que, comme à Choquequirao par exemple, un ingénieux système de drainage, d'aqueducs et de canalisations permettait une gestion incroyablement avant-gardiste de l'eau.


On accédait au Machu Picchu par le désormais célébrissime Chemin de l'Inca. Aujourd'hui, il est toujours possible de "faire" le Chemin de l'Inca, mais il faut réserver très en avance, et l'excursion est hors de prix (agence obligatoire)... Préférer le Salkantay : de toute façon, l'accès direct au Machu Picchu n'est plus possible par le Chemin de l'Inca, il faut quoi qu'il arrive repasser par le pueblo...



Mais l'admiration du monde entier est surtout due à la situation exceptionnelle du site, à flanc de montagne, entouré par d'autres sommets qui lui donnent son caractère mystérieux et si photogénique.


Délaissé par les espagnols, intéressés par l'or et les pierres précieuses bien plus que par les prouesses architecturales des peuples qu'ils exterminaient avec tant de systématisme, le site tombe peu à peu dans l'oubli à la chute de l'empire inca, à la fin du XV ème siècle.


La mystérieuse cité est engloutie par la jungle, et plus personne n'en connaît l'emplacement (si tant est que quelqu'un se souvienne de son existence).


En 1911, l'historien américain Hiram Bingham organise une expédition dans le but de retrouver la cité perdue de Vitcos, la dernière capitale de l'empire inca. Au cours de cette expédition, Bingham rencontre un couple de quechuas ayant défriché du terrain afin de le cultiver.


Leur fils montre à l'explorateur des ruines que ses parents ont découvertes, pour la plupart recouvertes par la végétation.


Bingham pense avoir retrouvé Vilcamba Viejo, la ville où se réfugièrent les derniers incas, chassés de Vitcos par les conquistadors.


Il se trompe, mais la découverte demeure : plus de 325 km², comprenant le site, mais aussi une partie de la région voisine, particulièrement riche en faune et en flore, sont déclarés « sanctuaire historique », avant que le Machu Picchu ne soit classé au Patrimoine mondial de l'Humanité par l'UNESCO en 1983 (« un chef d’œuvre absolu de l'architecture et un témoignage unique de la civilisation inca »). Depuis 2007, il est désigné comme l'une des sept nouvelles merveilles du monde.


Victime de son succès, le site accueille en théorie 2 500 visiteurs par jour au maximum, afin de le préserver. En pratique, il faut en compter au moins 3 000. On est loin du calme de Choquequirao ! Et on comprend pourquoi les autorités souhaitent déconcentrer le tourisme...

 

Alors, bon, d'accord, on comprend l'enthousiasme général. Le site est magnifique. Le temps un peu nuageux, qui masque et démasque le Huayna Picchu et les montagnes environnantes, ajoute un charme fou aux ruines mystérieuses que nous contemplons.


L'une des vues les plus connues du monde !

Nous sommes heureux d'avoir de la brume, aussi étrange que cela puisse paraître...

Mais la foule qui se presse, impatiente de faire son selfie devant le Machu Picchu, devant les lamas qui tondent la pelouse des terrasse, devant la moindre pierre... nous écœure et nous fatigue.


Nous ne regrettons pas une minute d'être venus, mais l'expérience est quelque peu gâchée par le nombre incroyable de touristes : difficile de ressentir l'énergie des lieux quand il y a tant d'êtres humains au mètre carré.


Heureusement, un peu avant la fermeture, le site commence petit à petit à se vider, et nous pouvons enfin en profiter sereinement. Ouf !



Il est hors de question de nous payer à nouveau le luxe du bus (et puis, nous avons envie de voir à quoi ressemblent les terribles marches dont on a tant entendu parler) : nous descendons à pied !


Il nous faut environ 1h pour parvenir au niveau de l'intersection : à droite, le pueblo, à gauche, 3h de marche dans la nuit pour rentrer « à la maison ». Évidement, nous n'avons pas prévu de retourner au village, où le prix des logements bat des records, et nous devons rentrer : Kike nous attend.


La marche de nuit nous paraît interminable : nous en avons plein les pattes, et si à l'aller, la beauté du paysage nous a empêché de voir passer le temps, nous sommes à présent dans le noir. Nous n'arrivons à notre parking que vers 21h.


Le poilu a visiblement passé la journée à dormir : il est content de sortir, mais pas plus que d'habitude.


Nous remontons la tente pour les copains, et nous effondrons : nous sommes tous épuisés !


Le lendemain, bonne surprise au moment de payer : peut chaut au monsieur du parking combien de temps on est restés, 15 soles, et puis c'est tout.


Im-bat-table !


Après cette belle aventure, nous repartons dans la Vallée Sacrée, car il nous reste encore beaucoup à découvrir...



À bientôt en la carretera !



Voici la vidéo de notre passage dans la Vallée Sacrée et notre visite du Machu Picchu, !

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