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Choquequirao, la perle cachée du Pérou

Après une bonne nuit de repos bien méritée après nos petites mésaventures et notre grosse journée de route, nous nous réveillons le 3 juillet sur la place de Cachora, un joli petit village perdu au cœur des Andes.


Soyons honnêtes : il n'y a rien à faire à Cachora même, mais c'est un lieu très reposant.


Nous commençons par prendre les informations nécessaires pour la grande épopée qui nous attend : le trek de Choquequirao.




En deux mots, nous voulons rejoindre un mystérieux site inca, Choquequirao, donc, que l'on prétend aussi beau que le Machu Picchu, mais qui n'est accessible qu'à pied, par une randonnée de 4 jours en mode ultra violent (d'après ce qu'on a compris jusqu'ici).


Grosso modo, voilà le parcours...

Et non seulement c'est une rando hardcore, mais nous avons en plus un petit souci : il est impensable de laisser Kike enfermé 4 jours dans le van.


Il est également hors de question de le laisser dehors tout seul, ou de le confier à quelqu'un (nos amis Seb & Fanny ont confié leur petite chienne Joy à une boutiquière pendant 3 jours parce qu'ils allaient dans la jungle... à leur retour, plus de Joy ! Ils mettront une semaine et 1 000 bolivianos - 130 € - pour la retrouver... Non merci).


Une seule solution, donc : l'emmener avec nous.


Chouette, la nana des infos touristiques nous dit que l'accès au trek et au site sont autorisés aux animaux. Première bonne nouvelle. Elle fait des yeux ronds quand on lui dit qu'il s'agit d'un chat, mais en gros, tant qu'on se débrouille, c'est notre problème, du leur, il n'y a pas de souci.


Mais comment allons-nous faire pour le transporter ?


Ni une, ni deux, Johanna trouve la solution : nous achetons une belle manta, ce grand morceau de tissu qu'utilisent les péruviennes (enfin... Les boliviennes aussi, et toutes les femmes, et même les hommes, sur les hauts plateaux andins) pour porter tout et n'importe quoi : récoltes, provisions, enfants... Donc pourquoi pas un chaton ?


La dame qui lui explique comment plier sa manta est passablement morte de rire à l'idée de ce que nous allons faire, et nous demande de lui rapporter des photos... Ok madame !


Et voilà ! À la péruvienne !

Nous en profitons pour faire les courses : un trek de 4 jours, ça va nous creuser ! Et il nous faut de la nourriture légère et facile à transporter...


Ces choses essentielles faites, nous quittons Cachora pour le mirador de Capuliyoc, point de départ "officieux" du trek - la plupart des gens se font déposer ici par leur agence ou leur guide, plutôt que de partir de Cachora.


Nous y passons l'après-midi à papoter avec des randonneurs de passage (qui ne nous rassurent pas quant à la difficulté du trek : les trois que nous voyons nous affirment les uns après les autres que c'est "le plus dur qu'ils aient jamais fait") et avec la charmante dame qui tient la petite buvette du mirador.


Vous voyez la montagne, là-bas au fond, l'avant-dernière ? C'est là que nous allons...

Une sacrée trotte...


Elle accepte d'ailleurs de garder tous nos produits au frais pour que nous ayons de quoi manger en rentrant, trop sympa !


Nous nous couchons tôt afin d'être en pleine forme pour notre première journée de randonnée.


En effet, nous allons avoir besoin de toutes nos forces.


L'idée est la suivante : descendre une montagne le premier jour, en monter une autre le lendemain, visiter le site... et revenir à la case départ. (Pour les intéressés, et ceux qui veulent savoir à quel point on en ch... à quel point on a dégusté, cliquez ICI ! Nous avons préparé une page avec toutes les données techniques et pratiques sur ce trek).


Au total : 3 000 m de dénivelé positif, et autant de négatif, avec des montées et descentes raides comme une corde à linge, pour une longueur de 40 km. En 4 jours. Et sans compter la visite du site (très étendu, et très escarpé). Et encore, on s'épargne 22 km en restant garés à Capuliyoc, sinon c'est plus de 60 km...


Levés à 6h pour un départ à 7, nous mettons évidemment du temps à nous mettre en marche et ne partons que vers 9h du matin, les sacs sur le dos et Kike bien arrimé dans sa manta.


C'est parti !

Bien entendu, il ne tient pas en place. Plutôt que de lutter, nous le laissons faire... et constatons avec surprise et joie qu'il nous suit comme un petit chien ! C'est absolument incroyable.


Kike nous suit comme un petit chien ! Pratique - mais nous sommes inquiets qu'il ne s'épuise...

En revanche, il fait chaud. Très chaud. Le paysage est aride, désertique, et les agaves géantes ne nous donnent aucune ombre. Le soleil nous cogne violemment, tandis que nos genoux prennent un sacré coup : m de dénivellé en une journée, avec la tente, les duvets, et des provisions pour 4 jours sur le dos, nos articulations prennent très très cher... .


Le pauvre Kike tire la langue, mais ne veut vraiment pas qu'on le porte, aussi il continue à marcher. Nous nous arrêtons donc régulièrement pour le faire boire et le nourrir et pour reposer nos pauvres jambes malmenées, nous disant que de toute façon, si nous mettons plus de jours que prévu à faire le trek, nous pourrons toujours nous ravitailler dans l'un des petits campings qui jalonnent le sentier (voir carte sur la page « Choquequirao pratique »).




Le seul problème que nous rencontrons est l'attaque perpétuelle des mouches des sables – pour une fois, tant pis, au premier camping que nous croisons, presque en bas de la montagne, nous achetons un produit ultra chimique, mais relativement efficace, pour nous protéger des morsures incessantes (nous avons un super mélange très efficace à base d'huile de coco et de citronnelle... Sauf qu'avec les nuits fraîches que l'on a, l'huile de coco est ultra solide...).


Nous passons la première nuit au camping de Santa Rosa, avant une nouvelle journée de marche.


Évidemment, qui est-ce qui replie la tente pendant que les mâles prennent le petit déj ?

Evidemment, qui est-ce qui se colle au repliage de camp pendant que ces messieurs prennent le petit déj ?

Cette fois-ci, ça monte !


C'est pour nous (bizarrement) beaucoup plus facile que la descente de la veille : nos corps commencent à se réhabituer à l'effort physique, nous sommes souvent à l'ombre, et surtout, nos articulations ne sont pas aussi sollicitées.


Enfin, facile... Disons que nous avons moins de difficultés. La côte est tout de même sacrément raide, mais cela ne nous empêche pas de « bourriner » pas mal.


Les paysages sont aussi grandioses, bien que différents : à l'aridité désertique que nous avons traversée hier s'oppose ici une végétation quasi luxuriante.


Aux agaves et à une végétation rase et quasi inexistante succèdent les fougères et plantes tropicales...

Nous croisons plusieurs petits ruisseaux... Bref, tout est beaucoup plus facile – et Kike semble prendre de plaisir à cette marche dans la nature.


Nous sommes un peu l'attraction locale : premièrement, tous les touristes que nous croisons sont accompagnés de muletiers (les mules portent leurs affaires, et les guides leur préparent à manger et montent leurs tentes), et nous faisons figure de warriors avec nos gros sacs à dos – qui ne nous empêchent pas de marcher assez vite.


Surtout, les gens hallucinent de voir un chaton faire ce trek réputé si difficile ! Même les muletiers le prennent en photo, Kike devient la star de la vallée en un tournemain !


Nous arrivons assez rapidement au « village » de Marampata (quelques maisons offrant camping et restauration), et continuons notre chemin, mais nous rencontrons une « difficulté » imprévue (et qui nous fait bien marrer) : Kike, fasciné par les nombreuses poules, s'arrête toutes les 20 secondes.


Découverte d'une espèce inconnue... Entre effroi et instinct de chasseur, Kike découvre... La Poule.

Nous parvenons cependant à le faire décrocher (en avançant comme si nous allions l'abandonner... Cruel mais efficace), et peu après la sortie du village, nous recevons une récompense de taille pour nos efforts : une première vue sur Paraqtepata, les fameuses terrasses incas. Elles sont impressionnantes !


Une ou deux heures après Marampata, nous arrivons à l'endroit où il faut payer le droit d'accès au site. Bonne nouvelle : contrairement aux campings de Mollepata, celui de Choquequirao est non seulement tout près du site, mais en plus il est gratuit !


Nous faisons une longue pause à la guérite : avec un groupe d'argentins (les premières personnes sans muletier que nous voyons depuis notre départ), nous discutons longuement avec le gardien, mine d'informations sur le site.


La conversation dérive, et nous abordons des sujets très variés, tels que l'histoire de Choquequirao et la vie dans ces montagnes, mais aussi la politique, les relations internationales, les différents modes de vie à travers le monde...


A près cette pause réconfortante, nous reprenons nos sacs à dos afin de gagner le camping, situé à encore 30 bonnes minutes de marche.


Ça suffit pour aujourd'hui : nous ne sommes pas pressés, nous avons largement de quoi tenir niveau nourriture (et croquettes pour le poilu). Nous montons le tente, profitons du coucher du soleil et allons nous coucher aussitôt après le dîner. Il doit être 19h45 ou 20h...


C'est l'occasion de se « réconcilier » : Après notre nuit à Santa Rosa, à seulement 2 000 m d'altitude, Quentin a énormément râlé sur la fâcheuse tendance de Johanna à toujours craindre le froid et à s'encombrer inutilement en conséquence. Selon lui, les duvets n'étaient vraiment pas nécessaires et constituent une lourde charge que l'on aurait pu aisément supprimer.


Haha ! Ça, c'était avant de passer la nuit à Choquequirao : nous sommes plus ou moins à 3 000 m, et ça glaglate sérieusement une fois le soleil couché. Heureusement pour Johanna, Kike aussi se les caille, et il passe la majorité de sa nuit dans son duvet, à faire la bouillotte.


Le lendemain, c'est l'aboutissement de tous nos efforts : nous allons enfin pouvoir visiter les fameuses ruines !


Comme nous n'avons pas envie de nous presser, nous partons tôt pour aller explorer les terrasses de Paraqtepata, situées en contrebas du camping, pendant que les groupes avec guides sont tous en train de visiter la partie haute.


On y accède par un petit sentier particulièrement raide, et une fois sur place... Waouh.


La vue est vertigineuse.


Nous passons des heures à aller de terrasse en terrasse, à découvrir les quelques ruines mises au jour par les archéologues (on en espionne d'ailleurs un petit groupe qui travaille... Que voulez-vous, nous sommes souvent en tête à tête et nous avons développé des petites manies).


De retour au camping pour le déjeuner, nous profitons de la température extérieure... acceptable, dirons-nous (il fait doux, mais pas super chaud non plus) pour aller prendre une douche.


On ne souhaite à PERSONNE cette expérience.


L'eau n'est même plus glacée, c'est la glace à l'état pur, enfin on se comprend.


Lorsque Johanna sort, tremblante et à moitié tétanisée, les arrieros en train de faire la vaisselle de leur groupe se marrent en la regardant : « Elle est bonne hein ? ».


Haha. Très drôle.


(OK, il est possible que Mademoiselle ait poussé des cris un peu gutturaux en se rinçant la tête)

Nous partons ensuite à la conquête de la partie supérieure des ruines, la plus belle et la plus intéressante nous a-t-on dit.


Après une bonne grimpette, nous arrivons au secteur de la casa sacerdotal...


... puis à un premier mirador. Et bien, c'est vrai, ça claque !


Nous revenons ensuite sur nos pas, et arrivons sur une vaste plateforme herbeuse, d'où nous avons une vue imprenable sur Choquequirao.


Nous poursuivons par la Plaza Principal, autour de laquelle s'organise le reste du site.


Pour la blague, arrivés sur cette fameuse Plaza Principal, nous croisons un petit groupe (les seuls autres touristes que nous croisons de la journée) qui nous regarde bizarrement et avec beaucoup d'insistance. Le guide s'approche de Johanna et lui demande si elle va bien : euh, oui, merci... Les touristes nous demandent où est notre guide : bah, on n'en n'a pas, on est venus tout seuls...


Regards effarés.


Ils partent (youpi, nous avons le site pour nous tout seuls!).


Quelques minutes plus tard, Kike, qui s'était endormi il y a quelques temps dans le sweat de Johanna, se réveille (au bout de 2 jours ½ de marche, il accepte enfin partiellement sa condition de chaton vulnérable).


Flash d'intelligence : avec Kike planqué dans son pull, Johanna avait l'air d'être enceinte de 8 mois... Ils ont du nous prendre pour des cinglés...


Cela ne nous empêche pas de profiter du site, bien au contraire : il n'y a pas un chat à l'horizon (enfin, si, mais bon, on s'est compris).


Le site est magnifique et sauvage, on a l'impression d'être des explorateurs du temps passé. Nous pouvons librement visiter : entrer dans les bâtiments, grimper sur les terrasses... Tout est en libre accès.


Nous terminons par le secteur des lamas, ainsi nommé en raison des lamas en pierre blanche qui ornent les 56 terrasses.


On y accède par un escalier raide, raide, raide ! on n'a pas intérêt de se déconcentrer, sous peine de rater l'une des innombrables (et très irrégulières) marches et de se retrouver en bas dans un drôle d'état.


La remontée, même par le sentier, s'avère assez coton.




Nous passons une deuxième et dernière nuit au camping de Choquequirao avant de commencer le chemin du retour. Nous sommes bien fatigués, car la visite du site est presque aussi épuisante que la marche pour y arriver, mais nous sommes convaincus : ça vaut carrément le coup, et si c'était à refaire, on le referait sans hésitation, et plutôt deux fois qu'une (mais en faisant une pause de quelques jours, hein).


Nous avons prévu un programme à peu près similaire à ce que nous avons fait à l'aller, mais à un rythme tranquille : départ vers 10h30 pour redescendre les 1 500 m qui nous séparent du rio Apurimac, remonter de quelques centaines de mètres jusqu'au camping de Chiquisca et y passer la nuit, afin d'être plus près du mirador pour notre dernier jour demain.


Nous redescendons donc gaiement – nos corps commencent à avoir l'habitude d'être malmenés, et cela nous paraît moins atroce qu'à l'aller, d'autant plus vite que nous avons enfin trouvé comment transporter Kike sans qu'il chouine : soit sur notre ventre, accroché dans un pull, soit sur le sac à dos de Quentin, stabilisé par la manta.


Nous avons avons l'impression d'y aller tranquillement mais marchons en fait relativement vite, aussi, nous nous accordons un déjeuner bien chaud et consistant dans un camping de Marampata (tout était fermé, mais en demandant, on trouve toujours).


Nous faisons une pause à Playa Rosalina et continuons vers Chiquisca, où nous pensons arriver vers 18h30. Jusque là, tout va bien.




Mais quelques minutes avant d'arriver à Chiquisca, tout bascule.


Cela fait longtemps que nous n'avons pas échangé un mot, en apparence concentrés sur nos pas et le sentier de terre. Que nenni. Ça cogite sec des deux côtés.


Johanna brise le silence par ce qui pourrait sembler être une grosse, grosse fanfaronnade : « J'ai l'impression que mes jambes avancent toutes seules. Je crois que je pourrais continuer toute la nuit ».


Quentin saute sur l'occasion : cela fait 30 minutes qu'il se dit sans oser émettre la proposition qu'il terminerait bien ce trek aujourd'hui, ce soir !


Cela nous paraît dingue, même à nous : il reste 8km de montée raide comme un mur, environ 1 000 m de dénivelé !!!


Nous nous arrêtons à Chiquisca pour dîner : il sera toujours temps d'aviser après.


Quand nous faisons part de nos intentions à la maîtresse des lieux, elle s'exclame que nous sommes tarados, que nous allons changer d'avis, et nous montre où nous pourrons planter notre tente après dîner, tout en racontant cette « bonne blague » aux arrieros qui lui tiennent compagnie.


Le dîner dure plus longtemps que prévu car nous rencontrons deux français bien sympas avec qui nous partageons notre repas en papotant.


Les heures tournent, nous sommes un peu fatigués, en pleine digestion, et l'envie d'une bonne nuit de sommeil nous titille. Mais l'idée de devoir se lever demain à 3h pour avoir le temps de manger et de replier le camp pour entamer la montée de la mort avant 4h nous déprime complètement. C'est non.


La dame du camping est horrifiée, les arrieros aussi, elle est prête à ne pas nous faire payer la nuit pour nous faire rester.


Mais notre grande patronne, la déesse Flemme, est sans appel : on ne se réveille pas à 3h du matin, non, non, NON.


À 21, nous attaquons donc la dernière ligne droite (enfin façon de parler, hein... Avec un dénivelé pareil, c'est virage sur virage).


C'est une expérience incroyable : nous sommes hors du temps, la fatigue et l'effort sont tellement intenses que nous avons par moments l'impression de quitter notre corps. Quand nous y « revenons », nous avons l'impression que celui-ci s'est déshumanisé, que nous sommes devenus des machines que rien ni personne ne peut arrêter.


En cette nuit de nouvelle lune, on n'y voit qu'à quelques mètres, dans la direction éclairée par nos frontales. Les sons, les odeurs sont différents de ceux de la journées. Lorsque nous nous retournons, deux émeraudes nous suivent en bondissant : ce sont les yeux de Kike, qui a recommencé à marcher (il fera toute la montée à pied, à quelques minutes près).


Parfois, d'autres yeux brillent dans le noir – on n'est pas sûrs de vouloir savoir à qui ils appartiennent, et dans ces moments-là, nous surveillons Kike de près.


Enfin, vers 1h du matin, nous approchons de Capuliyoc. C'est rigolo : quelqu'un a planté sa tente sur le mirador ! Nous nous faisons le plus discrets possible et essayons de ne pas trop l'éclairer... quand soudain, c'est la crise !


Un type bondit hors de la tente plus vite que l'éclair et le jaguar réunis en poussant des hurlements sauvages, Quentin beugle « Tranquilo ! Tranquilo ! » en essayant de maîtriser l'énergumène tandis que Johanna attrape son couteau suisse pour neutraliser notre assaillant...


Panique totale.


Bref, nous avons réveillé le gardien du mirador, qui nous a pris pour des bandidos. Ou des mules. Il ne sait pas trop.


Tout est bien qui finit bien, on se marre, il nous dit que nous sommes fous d'avoir fait une telle ascension à cette heure là mais que c'est quand même super courageux.


Les dernières centaines de mètres nous paraissent interminables, mais, sans savoir comment, soudainement Joia apparaît au détour d'un virage. Il est 1h du matin.


Victoire !!!


Nous avons réussi !


Nous avons l'impression d'avoir surpassé nos limites physiques et mentales, vaincu la montagne, dépassé toutes nos ressources.


Épuisés mais ravis, nous nous enfonçons avec euphorie dans les bras de Morphée afin de profiter du (ô combien mérité) repos des guerriers.



À bientôt en la carretera !

Bonus : Notre vidéo du trek de Choquequirao !

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