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Cusco, mégalo ?

Le 9 juillet, après avoir repris des forces avec un petit déjeuner bien consistant (durant lequel nous recevons la confirmation que nous avons bien fait de continuer comme des fous notre randonnée de nuit : les quelques randonneurs que nous croisons ont tous l'air au bout du rouleau ! Ils se sont levés bien avant l'aube pour grimper avant l'arrivée des rayons du soleil et n'en peuvent plus ! Nous, on est frais et reposés... Gniark gniark gniark !), nous retournons à Cachora histoire d'acheter de quoi manger : nos réserves sont épuisées, à part les quelques produits frais que nous a gardé notre copine du mirador.


Nous lions connaissance avec quelques habitants du village, dont un vieux monsieur passionné par... l'histoire de la guillotine, ainsi qu'une vieille dame un peu folle mais très douce, terrorisée à l'idée que nous perdions Kike.


Sur ces entrefaites, il est temps pour nous de reprendre la route. Direction Cusco (ou Cuzco, l'orthographe est assez variable. Mais les péruviens ont tendance à écrire le nom de la ville avec un « s »), la capitale des incas !


À vol d'oiseau, nous n'en sommes pas si éloignés, mais la route serpente entre les montagnes (Cusco se situe à 3 400 m d'altitude!), et nous avons 400 km à faire.


Sur la route de Cusco

Nous avons droit à une belle frayeur sur la route : un minibus rempli de touristes commence à nous dépasser, mais au lieu de continuer, le chauffeur reste à notre niveau pour que le guide, assis à l'avant, puisse nous parler.


Nous sommes en côte, dans une succession de virages en tête d'épingle. Si une voiture arrive en face, c'est le choc assuré, nous sommes complètement flippés.


Tout ça pour quoi ?


"Como esta el gatito ? Donde esta su gatito ?" nous hurle le guide... Non mais sérieusement ? Risquer de nous faire tous mourir pour savoir comment va notre chat ? Ok, c'est chic d'avoir un chaton randonneur star de la vallée de l'Apurimac et de Choquequirao, mais tout de même... Là on aime bof...


Nous nous arrêtons à Curahuasi pour nous remettre de nos émotions et (surtout) pour déjeuner dans une improbable boulangerie faisant le meilleur pain que nous ayons mangé depuis des semaines, et arrivons à Cusco en fin d'après-midi.


Étant donné la topographie de la ville, il est impensable de dormir dans la rue : impossible de trouver un endroit où stationner à plat ! Nous avons donc décidé d'aller nous installer à Quinta Lala, déjà parce que le nom est super chouette, mais surtout parce que nos copains les Chaussons doivent arriver aujourd'hui dans ce camping spécial overlanders (de fait, il n'y a que des vans et des camping-cars, personne en tente).


Et puis, il faut le dire, l'endroit a trois arguments de choc pour nous plaire : une cuisinière à gaz à disposition (ça nous évitera de griller nos cartouches, pas données et pas toujours faciles à trouver), une immense pelouse où Kike pourra gambader à sa guise, et... une DOUCHE CHAUDE ! Quand on veut, autant de fois qu'on veut, pour le temps qu'on veut. Le luxe absolu, quoi.


Les retrouvailles sont joyeuses : nous sommes ravis de nous retrouver après une si longue séparation. En effet, nous ne nous sommes pas vus depuis Mendoza !


Les filles sont ravies de retrouver Joia... Et surtout de rencontrer Kike !

En dehors d'un couple de québécois, tous les autres occupants sont (on vous le donne en mille)... français. Comme d'habitude.


Parmi eux, nous retrouvons Elsa et Quentin, les « ambulanciers » rencontrés à Puente del Inca, lorsque nous avions franchi les Andes pour arriver vers Mendoza.


L'ambiance est détendue et bon enfant, pour ce premier séjour à Cusco, nous la jouons relax : match de demie-finale à Quinta Lala avec tous les français, dont Romain et Mélodie, qui viennent eux aussi d'arriver en ville et nous ont rejoints pour l'occasion, glandouille au soleil, ménage, réparations (nous avons ENCORE fait griller les fusibles du coupleur-séparateur en laissant la batterie auxiliaire se décharger...), cours de yoga (l'une de nos « colocs » est prof)...


Allez les bleus !

Le 11, nous retrouvons Romain et Mélodie sur la Plaza de Armas, la magnifique place centrale de la vieille ville, ornée d'arcades, de balcons sculptés et de pans de ruines datant de l'époque inca, pour visiter la ville ensemble.




Ayant envie d'en apprendre le plus possible sur cette cité si riche en Histoire et en histoires, nous retrouvons un groupe afin de faire, comme à Valparaiso, un free walking tour (ces visites guidées de villes, où on rémunère le guide au pourboire à la fin).


C'est un terrible échec.


Le guide commence par insister plus que lourdement sur le montant à donner à la fin (le principe du pourboire ne semble pas très bien assimilé) et surtout... C'est du grand n'importe quoi. Nous commençons par aller goûter du chocolat dans l'une des nombreuses fabriques de la ville, ce qui aurait pu être sympa si nous n'avions pas l'impression d'être emmenés là uniquement pour acheter.


Le « guide » nous emmène ensuite découvrir... un panneau informatif sur la cité, et nous donne des explications complètements décousues. De retour sur la Plaza de Armas, il nous emmène voir la cathédrale.


Nous avons l'impression qu'il lit la page Wikipédia relative à Cusco, mais en lisant les lignes dans le désordre : de la construction de la cathédrale, il passe à la symbolique du motif du puma, puis à la conquête espagnole, à la culture quechua, revient à la cathédrale, nous parle de la succession des empereurs incas... Il est impossible à suivre.


Cela fait déjà 40 minutes que nous sommes avec lui, et nous n'avons qu'une envie : fuir.


Johanna se lance : « désolée, la dame de l'hostal m'a envoyé un message, il faut qu'on y aille... On reviendra une autre fois ! ».


Nous partons sous les regards furibards d'un couple de français qui, on le sent, regrette de ne pas avoir pris les devants – ils se seraient bien sauvés, eux aussi, mais maintenant, c'est trop tard...


Enfin libérés, nous partons seuls à la découverte de la ville.


Selon la légende, Cusco aurait été fondée par les premiers incas, mystérieusement nés du lac Titicaca, au XI ou XII ème siècle.


En réalité, la ville aurait été fondée aux alentours de 3 000 avant J.-C., et elle est considérée comme la plus ancienne ville d'Amérique du Sud. Elle a été fortement influencée par les différentes cultures ayant occupé la région avant l'arrivée des incas, comme les chanapatas (à partir de 800 avant J.-C.), les waris (à partir de l'an 600).


Nombril du monde pour les incas (en quechua, « qosqo » signifie « nombril »), elle se trouve à l'époque de la colonisation espagnole sur la route de l'argent, entre Lima, Potosi et Buenos Aires.


L'une des curiosités de la ville est d'être bâtie sous la forme d'un gigantesque puma, animal emblématique, dont les temples et autres bâtiments importants (bâtiments gouvernementaux, principaux palais) constituent le corps, la forteresse de Sacsayhuaman représentant la tête de l'animal géant – son pénis étant constitué par l'ancien Temple du Soleil, aujourd'hui couvent Santo Domingo.


Autour de la place en question s'étendaient 4 quartiers, d'où partaient les quatre routes principales, en direction des quatre provinces du royaumes (non, les incas n'étaient pas maniaques, justes précis).


Après avoir arpenté les magnifiques rues du centre, où l'on peut en maints endroits contempler des pans de murs incas, ainsi que des sols datant de l'époque de la grandeur de l'empire, nous allons voir le pénis du puma, euh... visiter le couvent Santo Domingo.


Consacré en 1633, ce couvent fut bâtit sur les ruines du temple Coricancha (le Temple du Soleil), le plus important lieu de culte de l'empire inca, en grande partie détruit par les espagnols.


Les vestiges de cet imposant édifice ont été mis au jour par le terrible séisme de 1950, qui a détruit une bonne partie des bâtiments coloniaux.


Curieux mélange que ces murs incas cernant le grand cloître de l'édifice catholique, cette association de l'art colonial et de l'architecture pré-colombienne. Les murs sont particulièrement impressionnants : réalisés sans mortier, ils sont uniquement constitués de pierres immenses et parfaitement ajustées.


La rotonde sur le parvis du couvent est spectaculaire.


Nous poursuivons notre balade jusque tard dans la soirée, et ne rentrons que pour un rapide dîner avant de dormir.


Le lendemain, Cinta et Quentin nous rejoignent, et nous passons la journée ensemble à Quinta Lala. La route est ainsi : faites de surprises, de séparations et de retrouvailles !


Le 13 juillet, Mélodie et Romain nous rejoignent, car nous avons décidé de partir ensemble à la découverte de la Vallée Sacrée...


***

Cliquez ici pour découvrir avec nous la Vallée Sacrée des incas

et ici pour le mythique Machu Picchu !

***


Edit. du 24 juillet :


Nous rentrons à Cusco (et Quinta Lala !) le 22 juillet en fin de journée, après avoir écumé la Vallée en long en large et en travers et découvert l'une des sept merveilles du monde : le Machu Picchu.


Le 23, Quentin est au plus mal... Il a le ventre en vrac et passe la plus grande partie de la journée plié en deux sur une petite couverture au soleil. Même combat pour Kike, qui nous pond depuis quelques jours de petites surprises liquides et nauséabondes (notamment au milieu de la nuit, super).


Les deux malades se reposent.

Pendant ce temps, Johanna enchaîne les lessives et exploite les enfants de Cinta et Quentin pour qu'ils débarrassent Joia de l'épaisse couche de boue qui la recouvre...


Et hop ! Deux petits esclaves !

En fin d'après-midi, il nous faut pourtant bouger : nous devons absolument emmener Kike chez le vétérinaire...


Le lendemain, tout le monde va mieux. Nous passons la journée à profiter une dernière fois de l'évier et de la douche pour tout nettoyer (nous, la vaisselle, le van...) et à attendre que les lessives de la veille soient sèches.


Une petite vidange, et nous allons repartir !


Mais pas si vite : le monsieur du garage est navré de voir l'état de notre pauvre Joia (malgré son nettoyage, elle est quand même bien crado, et le moteur est couvert de boue et de poussière). Aussi, il décide de lui donner un bon bain.


Pendant ce temps, Johanna a commandé des hamburgers au resto d'à côté.


Quand elle annonce à Quentin qu'ils sont prêts, c'est le drame... Un peu trop pressé, voilà ce qu'il fait de la porte du restaurant :


Et oui : dans son enthousiasme, il a poussé un peu trop fort... la porte coulissante.


C'est donc très, très penauds que nous quittons Cusco, direction Andahuaylillas...



À bientôt en la carretera !






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