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Il est grand, il est beau, c'est le Perito Moreno !

Comme les bons roudoudous que nous sommes, ayant prévu un départ à 10h, nous quittons Torres del Paine vers 13h le 21 février, direction El Calafate !


Nous passons donc une nouvelle fois en Argentine (ce n'est que notre cinquième entrée dans ce pays depuis le début du voyage...) et retrouvons avec joie les stations YPF.


Nous nous arrêtons assez longuement la première que nous croisons : la connexion en wifi est assez puissante pour nous connecter à WhatsApp (mais pas pour avancer le blog... Hum...), cela faisait longtemps, et n'arrivons donc que tard à El Calafate.


Le temps de faire un peu d'essence, et nous filons dormir près d'une rivière (OK, sous un pont, mais l'endroit était mignon) proche de l'entrée sud du parc national de Los Glaciares. Enfin, « filons »... Nous sommes obligés de rouler assez lentement, car nous sommes littéralement assaillis par des hordes de lapins suicidaires n'ayant apparemment qu'une seule idée en tête : se jeter sous nos roues.


Nous parvenons néanmoins à bon port sans écraser aucun rongeur, en dépit de leur bonne volonté.


Le 22, c'est le choc.


Nous nous retrouvons face au Perito Moreno.


Premier regard sur le Perito Moreno

Mêmede loin, il est impressionant. C'est le coup de foudre immédiat...

Nous l'approchons tranquillement en roulant vers l'accès aux passerelles qui permettent d'approcher ce magnifique glacier, plus étendu que la ville de Buenos Aires (c'est vous dire s'il est grand) et déjà c'est le coup de foudre : il est immense et majestueux, et semble nous appeler, nous inviter à nous approcher plus près et à faire sa connaissance.


Le réseau de passerelles permet de l'observer de près, d'en haut, d'en bas, de côté... Chaque point de vue est différent, et le glacier lui-même est sans cesse changeant, vivant.


Il fait un peu frais lorsque nous arrivons... (normal pour un glacier nous direz-vous ?)

Mais le temps se réchauffe dans l'après-midi. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il fait même carrément bon ! (et, oui ! Quentin a besoin d'une bonne taille de barbe...)


En effet, il gronde, craque, se calme comme s'il respirait, gronde à nouveau et soudain crac !!! Un petit bout, ou un pan énorme, se détache et se précipite dans le lac, générant un mini-tsunami.


De bleu, il devient blanc, et continue de chanter.


Nous ne nous lassons pas et passons des heures (au moins cinq) à l'observer, fascinés par ce grand bonhomme.



En le quittant, nous n'avons qu'une idée en tête : le retrouver, et l'approcher d'encore plus près.


De retour à El Calafate, nous décidons donc d'exploser notre budget et de nous offrir un « mini-trekking » sur le glacier. Il nous en coûtera 100€ par personne (sans compter qu'il faut re-payer l'entrée au parc, car contrairement aux autres parcs nationaux, l'entrée à celui-ci n'est valable que pour un seul jour, et que nous n'avons pas besoin de transfert puisque nous avons notre propre véhicule), mais on n'a qu'une vie, n'est-ce-pas ?


Ayant réservé notre excursion, nous nous promenons un peu dans la ville, effectuons le ravitaillement et nous payons même le luxe d'un petit resto. Coup de bol ! Nous tombons sur un petit boui-boui où pour 90 pesos (environ 3,50 €) Johanna peut déguster une délicieuse crème de citrouille, chaude et onctueuse... Un vrai bonheur ! Enfin, pour elle, car Quentin a choisi un choripan... Dommage pour lui !


L'entrée du parc étant assez éloignée de la ville, nous retournons dormir sous notre petit pont afin d'avoir moins de route le lendemain.


Après avoir petit-déjeuné et préparé nos pique-niques à l'intérieur du parc, nous arrivons au Puerto Bajo de las Sombras pile à l'heure pour le départ du bateau, à 11h30.


Après une petite « croisière » de 20 minutes, qui nous permet d'approcher au pied du Perito Moreno, nous abordons sur une plage de rochers, où nous avons 30 minutes pour déjeuner avant de prendre une sentier qui nous fait traverser une petite forêt avant de déboucher sur une plage de galets.




C'est là que les choses sérieuses commencent !


Après avoir enfilé nos crampons, nous voilà partis pour 1h30 de marche sur le glacier ! L'expérience est indescriptible.


Nous craignions d'être frustrés car nous avions envie de faire le « grand tour », 4 à 5h de marche sur le glacier, mais il était totalement hors de notre portée (200€ par tête... nous n'avons pas les moyens de sortir 400€ de notre chapeau...), et nous avions peur que cette balade, très facile physiquement, et donc très touristique, ne soit pas si géniale.


Et bien pas du tout ! Bien sûr qu'une marche plus longue nous aurait permis d'en découvrir plus, mais nous avons déjà bien l'impression d'avoir fait connaissance avec ce monstre splendide, notre guide nous a donné des tas d'informations très intéressantes, bref, nous n'avons pas du tout la sensation d'avoir « raté quelque chose ».




Marcher avec des crampons s'avère d'une facilité enfantine, et se promener sur le glacier nous permet d'entrer dans son intimité : non seulement nous entendons encore mieux ses grondements, craquements et rugissements, mais nous découvrons ses failles, ses ruisseaux cristallins – auxquels nous nous abreuvons avec délices, ses grottes et ses aspérités.



Cerise sur le gâteau, une surprise nous attend à la fin de l'excursion : notre guide nous attend à l'arrivée avec du whisky... servi on the rocks, bien sûr, avec la glace du Perito Moreno !


Salud ! C'est ce qu'on appelle un whisky "on the rocks" !

C'est donc absolument ravis que nous revenons « à terre » et reprenons la route en fin d'après-midi !



À bientôt en la carretera !

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