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Terre de Feu, Terre de Feu, Terre de Feu feu feu...

Débarqués sur les côtes chiliennes de l'Isla de la Tierra del Fuego, le 4 février en fin de journée, nous poursuivons notre chemin.


À notre grand désarroi, la route est dans un état catastrophique, et le temps ne s'améliore pas du tout. Après de longues heures à cahoter, nous arrivons enfin en vue du poste-frontière. Cette fois, le poste argentin est bien loin de la frontière chilienne.


Nous avons l'impression que nous n'arriverons jamais. Le soleil s'est couché vers 22h (nous sommes très, très au sud maintenant!), et nous avons l'impression que nous n'arriverons jamais...


Enfin, nous arrivons (de nouveau) à la frontière argentine ! À peine les formalités remplies, nous contournons le poste et allons dormir juste derrière.


C'est la pire nuit que nous ayons passée jusqu'à aujourd'hui. Nous sommes littéralement transis de froid, et ni nos vêtements, ni nos duvets ne nous réchauffent... Nous ne parvenons à dormir un peu que lorsque le soleil se lève, réchauffant un peu notre maison roulante.


Mais nous sommes trop transis par notre nuit et impatients d'arriver à notre destination finale, aussi nous repartons rapidement pour Rio Grande afin d'y faire le plein et de remplir nos jerricans – et nos estomacs ! Nous n'avons rien avalé depuis Rio Gallegos.


Nous profitons de cette halte pour intervertir nos affaires : exit les petites robes, les tshirts et les shorts ! Nous sortons les pulls et les doudounes, et tant que nous y sommes, nous allons acheter une couette. Elle n'est pas bien épaisse ni bien jolie, mais ça sera mieux que rien.


Nous avions prévu d'atteindre Ushuaïa ce soir, mais réorganiser tout notre intérieur (le troc des affaires est à ce prix), faire nos achats de couette et de nourriture nous a pris un bon bout de temps, et vu la nuit que nous avons passée, nous tournons un peu au ralenti.


Nous décidons donc de passer la nuit au Cabo San Pablo.


Riche idée !


Nous sommes seuls sur la plage, face à la majestueuse épave de la Desdemona, échouée sur ces rivages inhospitaliers depuis... 1983 ! La vue est magnifique.




Malgré le vent, nous prenons notre petit déjeuner face à cette imposante voisine, avant de nous diriger vers l'étape la plus australe de notre voyage.


En cours de route, nous faisons une pause sandwich devant le lac Fagnano.




Et enfin, nous y voilà ! La mythique Ushuaïa !!! Ce qui est drôle, c'est qu'n dépit du fait que nous soyons dans la capitale du savon à la Hulot, nous n'avons jamais été aussi sales : en raison de la rigueur du climat, il nous est absolument impossible de nous doucher... Nous devons nous contenter de toilette de chat à la lingette pour bébé... Nous sommes bien contents de ne pas avoir utilisé de shampooings industriels depuis longtemps : depuis que nous lavons nos cheveux au bicarbonate ou au shampooing maison, ils se salissent beaucoup moins vite qu'avant !


Après avoir glané toutes les infos possibles sur la région, nous découvrons le visage de la ville la plus australe du monde (techniquement, ce n'est pas tout à fait vrai, mais les Argentins répondent systématiquement que les villes chiliennes situées sur des îles plus au sud ne sont pas réellement des villes, mais de simples bourgs... Nous laisserons les géographes trancher cette épineuse question).





Soyons honnêtes : en dehors de quelques jolies bicoques, Ushuaïa n'est pas une belle ville. Mais il s'en dégage une atmosphère, une ambiance (méritée) de bout du monde, qui la rend cependant très attachante.


Le lendemain de notre arrivée, nous partons pour une petite séance de grimpette sur le glaciar Martial. La vue est jolie, mais nous ne sommes pas non plus transcendés...




Nous enchaînons avec le Parque Nacional de la Tierra del Fuego, où nous effectuons quelques circuits sympathiques mais pas renversants autour de la baie de Lapataia...



... avant d'aller camper au bord de la rivière du même nom.




Le lendemain, nous attaquons la terrible ascension du Cerro Guanaco ! 973 m de dénivelé en 3h30, alors que nous n'avions plus trop l'habitude des grandes marches, on les sent passer !!!




Mais le spectacle est impressionnant.


En dépit du temps terrible qu'il fait là-haut (nous sommes partis sous un soleil radieux, nous voilà sous une tempête de neige), nous sommes ravis : nos efforts sont amplement récompensés.



Finalement, c'est la descente qui s'avère la plus difficile : nos genoux, et particulièrement ceux de Quentin (qui a les ligaments croisés à moitié en l'air et un ménisque en carton)...


De retour à notre campement, nous avalons une soupe (avec des pâtes lettres... Mmmmhhh...) et prenons un repos bien mérité.


Le lendemain, nous y allons tranquillement (les cuisses et les genoux tirent cruellement) et parcourons un joli sentier côtier.




Arrivés au bout du chemin, c'est-à-dire dans la baie de Lapataia, nous avons un peu la flemme de refaire le chemin en sens inverse, et n'avons pas non plus envie de payer une des (très chères) navettes circulant à l'intérieur du parc.


Coup de pot : à peine deux minutes après que nous ayons rejoint la route, une voiture passe. Nous levons le pouce, et les gentils argentins qui s'arrêtent nous raccompagnent jusqu'à notre fidèle véhicule.


Nous retournons donc à Ushuaïa, où nous découvrons le passionnant musée maritime.


Construit dans l'ancien bagne de la Fin du Monde, celui-ci n'est pas si vaste, mais particulièrement dense ! Nous comprenons pourquoi le billet d'entrée est valable pour 48h...




Le lendemain, nous avalons en vitesse un petit-déjeuner avant de foncer au port, d'où part notre excursion sur le canal de Beagle, réservée la veille.


Nous avions un peu hésité à faire cette excursion en raison de son prix assez élevé, mais l'envie nous en taraudait sérieusement, et Colin, l'un des frères de Johanna, nous l'avait chaudement recommandée. Il avait eu bien raison !


Nous avons opté pour une petite agence, El Che, qui bien que légèrement plus chère que d'autres offre l'avantage considérable de n'avoir qu'un petit bateau, d'une capacité maximale de 10 personnes – les grandes agences proposent des excursions en catamaran de 100 à 200 passagers...


Notre petit groupe se trouve être composé d'un couple de brésiliens, d'une famille argentine accompagnée d'un couple d'amis et d'un couple de jeunes français, Charlotte et Benoît. L'ambiance à bord est très sympathique, et Manuel, le second, nous donne tout un tas d'informations sur la faune, la flore, et l'histoire de la région.


Il a réponse à toutes nos questions et semble passionné par son métier.


Nous rendons visite à une colonie de cormorans impériaux encerclée par une armée de pétrels géants, à de jeunes lions de mer, et contournons le phare Les Éclaireurs, phare le plus austral d'Argentine ! Seuls deux autres phares sont situés plus au sud dans le monde...




Après une petite promenade sur une île, une gigantesque collation nous attend à bord, et la dégustation de bière artisanale achève de mettre tout le monde de bonne humeur.


De retour sur le plancher des vaches, nous explorons le port en compagnie de Charlotte et Benoît avant de courir à la laverie où nos vêtements propres nous attendent... En théorie.


C'est peine perdue, contrairement aux promesses de la veille, la laverie est fermée. Nous voilà bloqués ici jusqu'à lundi !


Qu'à cela ne tienne, nous allons visiter les environs et découvrons une charmante petite rivière bordée de vertes prairies. Le soleil est de sortie, et nous passons le reste de la journée à larver délicieusement en écoutant le chant de l'eau.



Le lendemain, nous passons la journée à trier nos photos et papiers, et à mettre à jour le blog, qui faute de connexion ces dernières semaines a pris un retard considérable ! Le soir, nous retrouvons Charlotte : les vacances de Benoît sont terminées, tandis qu'elle reste encore pour plusieurs mois en Argentine.


Après avoir erré un moment dans les rues d'Ushuaïa, de jeunes locaux nous indiquent un pub sympa qu'on ne connaît pas encore, et où nous restons jusqu'à ce que nous nous écroulions tous de fatigue.


Lundi, mauvaise surprise ! C'est le carnaval (en fait, il ne se passe absolument rien, mais il paraît que c'est comme ça...), et tous les commerces, dont notre laverie, sont fermés. Nous sommes donc encore coincés.


Du coup, nous prenons notre mal en patience en terminant la tâche commencée la veille. La connexion aujourd'hui est d'une lenteur navrante, et nous nous arrachons un peu les cheveux. Mais Charlotte nous rejoint dans la soirée, et même si nous commençons à en avoir sérieusement marre, sa présence nous redonne un peu d'énergie.


Nos têtes après deux jours de travail intensif sur le blog... Et la frimousse de Charlotte !


À l'heure où nous postons ce billet, nous croisons les doigts pour que demain, bien que le « carnaval » se poursuive (si au moins il se voyait!), nous puissions enfin récupérer nos affaires et reprendre notre chemin...



À bientôt en la carretera !


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