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En route pour le Chili !

  • b8jo40
  • 15 févr. 2018
  • 4 min de lecture

Le 13 février, miracle ! La laverie où nos affaires étaient séquestrées ouvre enfin ses portes ! Nous pouvons donc enfin récupérer notre linge, bien que nous soyons plutôt colère.


En effet, on nous demande tout de même 300 pesos (pour un sac équivalent, nous avions payé 100 pesos à Buenos Aires), et le type est d'une incroyable mauvaise foi : il affirme nous avoir attendu « longtemps » avant de fermer samedi – il avait promis qu'il nous attendrait jusqu'à 14h30, la laverie fermant normalement à 14h, et nous avons trouvé porte close à... 14h04.


Enfin, l'essentiel est que nous sommes de nouveau libres de nos mouvements. Nous voulons terminer nos chargements de photos et poster notre billet sur la Terre de Feu avant de partir, mais le Marco Polo, notre super Q.G., est privé d'électricité, comme tout le reste de la rue San Martin. Tant pis, nous quittons ENFIN Ushuaïa, et c'est déjà pas mal !


À quelques kilomètres de l'autoproclamée « ville la plus australe du monde », nous nous arrêtons pour photographier les petites cabanes rouges que nous rencontrons partout au long de la route, et que nous supposons destinées à honorer un saint quelconque.




Là, un argentin de passage nous explique qu'elles servent en fait d'autels érigés en la mémoire de Gaucho Gil, un Robin des Bois local et bien réel : celui-ci volait aux riches pour donner aux pauvres, mais a finalement été arrêté et exécuté.


Le peuple argentin continue d'honorer sa mémoire en édifiant de petites maisonnettes (parfois hautes de quelques centimètres, parfois assez grandes pour que plusieurs adultes puissent y entrer), dans lesquelles sont installées photos, peintures et sculptures, et dans lesquelles brûlent des cierges nuit et jour. Les passants y déposent des offrandes : mate (évidemment!), cigarettes, bouteilles d'alcool, nourriture...


Notre guide improvisé nous apprend également que le lieu où nous nous trouvons s'appelle Monte Domingo, car les colons y venaient le dimanche après la messe afin de jeter dans la mer les natifs qui venaient y déguster le fruit de leur pêche (principalement huîtres, moules et coquillages, dont on trouve aujourd'hui encore les restes, mais également poisson).


En ce jour maussade et venteux, ces tristes échos d'un passé plutôt récent résonne d'une façon particulièrement lugubre à nos oreilles...


Après avoir remercié chaleureusement notre guide, nous reprenons la route.


Nous nous arrêtons en chemin au parc de Pingüino Rey, un des seuls (si ce n'est LE seul) endroits du monde où on peut voir des pingouins rois (très proches du manchot empereur) en dehors de l'Antarctique.



C'est évidemment très chouette, mais le prix à payer nous paraît exorbitant vu la superficie de l'endroit... C'est un peu mitigés que nous reprenons la route.


Le passage de la frontière s'effectue sans incident (les cactus suivent toujours!), et nous arrivons pile à temps à la minuscule Porvenir (au Chili, donc), où nous prenons le bateau pour retraverser le détroit de Magellan.


À peine au large des côtes de la Terre de Feu, nous avons la chance de voir tout un groupe de dauphins de Commerson venir jouer dans notre sillage, tout près du bateau.




Il fait cependant bien frais à l'extérieur, surtout avec le vent qui ne nous laisse pas une minute de répit, aussi nous rentrons dans le spacieux espace bien chauffé destiné à accueillir les passagers.


Nous y rencontrons Angela, une instit de Santiago en vacances avec sa famille, qui nous fait la conversation pendant tout le trajet. Les deux heures et demie de traversée passent donc très rapidement, et c'est tout étonnés que nous constatons que nous sommes déjà arrivés à Punta Arenas.


Il est tout de même déjà tard, aussi, nous nous endormons à peine garés, sans prendre la peine de dîner (trop fatiguant).


Le lendemain matin, nous découvrons un petit boui-boui (le kiosco Roca) envahi par les locaux, où nous dégustons de merveilleux choripan (sorte de hot-dogs, en moins mille fois mieux : petits pains chauds fourrés à la saucisse, et au fromage dans la version choriqueso, avec un peu de sauce tomate) et du lait à la banane plantain – mixé sous nos yeux.


Après une petite visite rapide de la ville et un tour dans le joli cimetière (oui, oui!), nous filons dans la zone franche afin d'y acheter des bâtons de marche.




Nous profitons du parking pratiquement désert pour faire un peu de rangement et de ménage (nous sommes arrivés juste avant l'heure de la sieste, et avons tout juste eu le temps d'acheter ce que nous voulions avant que les magasins ne ferment et que la zone se vide entièrement).


En route pour Puerto Natales, nous prenons en stop Luis, un jeune Colombien en vadrouille en vélo depuis près de 2 ans ½, qui nous donne quelques bons tuyaux sur le Parc National Torres del Paine.




Nous réalisons en outre que c'est la Saint-Valentin. Ce n'est pas que nous soyons particulièrement attaché à cette fête, mais on se dit que pour marquer le coup, ça pourrait être chouette de prendre une douche : entre le froid et le vent, cela fait 10 jours que nous ne faisons que de petites toilettes de chat à la lingette pour bébé... Nous n'avons jamais été aussi sales...


Coup de pot : à Puerto Natales, l'employé d'une auberge de jeunesse que nous avait indiquée nos copines de la péninsule Valdes nous laisse utiliser la salle de bain contre une petite contribution à discrétion !


Flous, mais propres et frais ! Donc heureux.

C'est donc propres et frais (enfin!!!) que nous visitons la charmante Puerto Natales. Il fait beau, il fait chaud, bref, si Quentin n'était pas malade (c'est qu'on a eu bien froid à Ushuaïa...), tout serait parfait.




Pour fêter l’événement (plus que la Saint-Valentin), nous nous offrons un resto et nos premiers pisco sour, le cocktail national chilien (d'autres diront péruviens... Notre seul avis sur la question est que c'est délicieux).


Comble du luxe : étant garés près du parc au centre de la ville, nous captons (un peu) le wifi public à l'intérieur de la Kombi.


Le 1endemain, c'est le désenchantement : il ne fait plus si chaud, et nous sommes tous les deux malades comme des chiens... Dans un état second, nous cherchons un endroit où nous installer confortablement pour actualiser le blog, mais nous ne trouvons pas de connexion correcte.


Une pizza et quelques courses plus tard, nous sommes toujours dans un sale état, mais ça va un peu mieux, aussi, nous décidons de rejoindre le Parc National Torres del Paine.



À bientôt en la carretera !



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