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Road trip con la madre, partie 4 : Aux confins de l'Argentine et de la Bolivie - La Quebrada de

  • b8jo40
  • 11 mai 2018
  • 6 min de lecture

Finalement, nous sommes plutôt bien tombés...

Bois de cactus. C'est beau hein ? Nous, on est fans...

Après le drame de la ruta 40 bloquée par une rivière, nous avons atterri dans une jolie petite ferme, un peu avant Salta, où nous avons pu passer la nuit.


Évidemment, avec le temps qu'il a fait, nous nous retrouvons embourbés au matin, mais Quentin nous sort de là comme un pro ! Nous partons vers le Nord en emportant une tonne de fruits, notamment de délicieux avocats offerts par la gentille propriétaire.


En effet, notre objectif pour ces prochains jours est de parcourir la Quebrada (faille) de Humahuaca.


Ce profond canyon d'origine à la fois tectonique et fluvial est situé dans le Nord de la province de Jujuy et, depuis 2003, a été déclaré par l'UNESCO Patrimoine Culturel et Naturel de l'Humanité.


En effet, ses villages abritent nombre de vestiges d'origine précolombienne et d'édifices coloniaux, le tout dans un cadre surnaturel de splendides paysages de montagnes arides multicolores et de petites oasis.


Nous arrivons à Tilcara, notre première étape, en fin d'après-midi, ce qui nous laisse le temps de visiter la magnifique pucara.



La magnifique... quoi ?

Une pucara est un village forteresse : il s'agit non seulement d'une forteresse à proprement parler érigée à un point stratégique pour la défense (en l'occurence, une colline surplombant la quebrada de Humahuaca), mais aussi d'un village (présence de lieux d'habitation), d'un centre religieux et sacrificiel et d'une nécropole.

Celle de Tilcara date d'il y a environ 900 à 1 000 ans : construite par les indiens Omaguacas (ou Humahuaca...) de la tribu des Tilcaras, il l'occupèrent du X ème environ jusqu'à la fin du XV ème siècle, puis ce fut au tour des Incas au XVI ème siècle, mais pour une période très courte (50 ans environ), les espagnols étant arrivés peu après eux dans la région. (et on sait ce que faisaient les espagnols en rencontrant des peuples autochtones... hum...)


On voit d'ailleurs bien la différence entre les maisons datant de l'époque des Tilcaras (circulaires) et les constructions incas (carrées).


Chemin d'accès à la pucara. On a hésité, et puis finalement, on a décidé de le faire à pied (plus tard, on a vu passer des camions... La Kombi serait passée en fait !)

La pucara de Tilcara a été entièrement restaurée et reconstruite, ce qui est très chouette, et... une impressionnante pyramide tronquée a été construite en l'honneur des archéologues ayant contribué à cette restauration ! Drôle de façon de préserver le site...




Ceci dit, alors que nous profitons de la vue sur la quebrada depuis le haut de la pyramide, nous entamons la conversation avec Yann et Nico, deux réunionnais en voyage.


Nous les retrouvons un peu plus tard au village, et décidons de partir explorer la quebrada ensemble le lendemain.




Mais le lendemain (8 mai), c'est le drame...


Line est mal. Mais alors vraiment mal... Elle a à peine pu dormir cette nuit, et ce matin, elle est encore très faible. On ne sait pas d'où ça vient, mais la pauvre est sacrément malade.


Elle ne peut rien avaler au petit déj, mais décide cependant que nous pouvons prendre la route.


Nous partons donc avec nos nouveaux amis vers Uquia, point de départ de la petite randonnée qui permet d'explorer la quebrada de Las Señoritas.


Nous remontons le long de la rue principale et commençons la randonnée, très facile (à condition d'avoir une bonne carte, car le sentier n'est absolument pas tracé), au milieu des cactus et des montagnes aux teintes blanches, ocres, rouges et noires...


Bien qu'il fasse une chaleur infernale (heureusement que nous avons prévu assez d'eau) et qu'elle ne soit vraiment pas au top de sa forme, Line nous suit vaillamment.




Cependant, pour les dernières centaines de mètres, elle préfère s'asseoir à l'ombre d'un rocher pendant que Johanna, Quentin, Nicolas et Yann poursuivent jusqu'au fond de la quebrada.






Nous pique-niquons en revenant à Uquia, avant de poursuivre notre chemin, toujours plus profondément dans la quebrada, jusqu'à Humahuaca même.


Nous voici décidément sur l'Altiplano !


En effet, Humahuaca se situe à quelques 2 947 m d'altitude ! De plus, nous ne sommes plus qu'à environ 150 km de la frontière Bolivie...


Line ne se sent vraiment pas bien, aussi, en arrivant, notre priorité est de trouver un endroit où dormir - pas trop cher, pour nos amis backpackers, confortable pour Line qui a vraiment besoin d'un minimum de confort aujourd'hui, et où Quentin et Johanna aient le droit d'entrer même s'ils dorment dans la Kombi...


Pas facile, mais nous y arrivons !


Nous passons la soirée dans la salle commune à discuter avec d'autres voyageurs, tandis que Line va se coucher de très bonne heure.


Le lendemain, nos pires craintes se réalisent : elle est vraiment, vraiment malade, et ça nous inquiète pour de bon (elle perd du sang)...


Ni une, ni deux, la première chose à faire ce matin, c'est d'aller à l'hôpital. Contre toute attente, bien qu'il y ait du monde, Line est rapidement prise en charge. Johanna s'occupe de la traduction entre notre grande malade et le médecin, pendant que les hommes vont faire le plein (les stations essence ne sont pas nombreuses dans le coin) et de regonfler les pneus.


Heureusement, le médecin nous rassure : si Line a attrapé une vilaine bactérie et que les symptômes sont violents, une bonne semaine d'antibiotiques la remettre sur pieds. Quel soulagement !




Après avoir fait quelques emplettes (eau, nourriture... et surtout, antibiotiques !), nous nous dirigeons vers le clou de notre séjour dans la Quebrada, le paysage le plus spectaculaire de la région : la serranía de Hornocal, plus connue sous le nom de montagne aux 14 couleurs.


Cette montagne atteint les 4 761 m au-dessus du niveau de la mer, et se constitue de strates sédimentaires aux multiples couleurs plissées en une succession de formes triangulaires.


Nousvoilà arrivés à 4 350 m ! Jusque là, c'est notre record d'altitude ! (mais pas pour longtemps...)

La beauté du paysage est littéralement à couper le souffle : nous sommes à 4 350m d'altitude, et si la descente vers le mirador est facile, le souffle nous manque un peu à la remontée (et Line, qui est épuisée et encore bien faible, doit s'appuyer sur nous pour remonter vers Joia, car la tête lui tourne un peu, en raison du manque d'oxygène).


Mais nous sommes tous d'accord : même si l'accès était plus difficile, la vue vaudrait largement l'effort !



Nous décidons de nous préparer quelques sandwiches avant de reprendre la route, quand soudain... Ça :



Regardez les détails des costumes :



Est-il besoin de dire que nous avons été... légèrement surpris ? Enfin, ça nous a bien fait rire, et les diablotins del Hornocal étaient ma foi plutôt sympathiques.


Nous abandonnons nos compagnons de route à Humahuaca, et redescendons tranquillement vers Purmamarca ("Lieu de la Terre Vierge" en quechua).


Bon, pour être tout à fait exacts, en réalité, Purmamarca ne se situe pas dans la quebrada de Humahuaca, mais dans celle... de Purmamarca. On ne va pas chipoter... D'autant que l'attraction principale du coin réside en la présence d'une montagne aux non pas 14, mais 7 couleurs !


Décidément, on peut dire que la région est plutôt riche en montagnes polychromes !


Après avoir passé nous être installés dans l'agréable Hosteria del Viejo Algarrobo, qui tire son nom du vieil algarrobo (arbre) sur la place, nous allons dîner dans un petit resto ultra bobo (dont nous retrouverons le nom un jour, mais pas tout de suite...) avant de prendre un repos bien mérité.


L'algarrobo de Purmamarca a une histoire bien particulière : selon la légende, c'est alors qu'il faisait la sieste à l'ombre de cet arbre qu'aurait été capturé le cacique Viltipoto, après quoi les dernières résistances de l'empire inca contre la conquête espagnole aurait cessé.


Haut de 30 m et d'une circonférence d'environ 13 m, cet algarrobo serait âgé de 620 à 700 ans...



Le lendemain, Line va mieux même si ce n'est pas tout à fait ça, et en ce 10 mai, nous décidons d'aller voir un peu plus loin dans la région.


En effet, à une cinquantaine de kilomètres d'ici se trouve une immense superficie immaculée : les Salinas Grandes. Ce désert de sel de 12 000 hectares, dont l'épaisseur atteint 30 cm et se situant à 3 415 m d'altitude nous permettra d'imaginer à quoi ressemblera le Salar d'Uyuni - et constituera une super expérience pour Line, qui ne peut pas se rendre en Bolivie.


Mais 100 km aller/retour avec nos pneus qui commencent à sérieusement faire la tête, et un col à plus de 4 000 m (le village n'est qu'à 2 324 m), nous décidons de ménager notre monture et de faire l'excursion avec un minibus, ce qui nous revient presque moins cher que le plein d'essence que nous aurions dépensé.




Nous ne regrettons pas l'excursion !




Comme nous ne rentrons pas trop tard à Purmamarca, nous en profitons pour faire El paseo de los Colorados, un chouette petit sentier qui nous permet d'admirer la fameuse montagne aux 7 couleurs.

C'est sympa, mais bon, après la montagne aux 14 couleurs, forcément celle-ci est un peu moins excitante ! À l'issue de notre promenade, nous tombons sur deux choses incroyables :



De plus, nous avons la chance de croiser ce joli petit :


Quentin profite de l'un de nos derniers restos pour ENCORE s'enfiler un beau morceau de lama (il y prend goût le coquin !), et nous passons une nouvelle nuit dans ce charmant village, heureux de notre journée.


Le lendemain, nous faisons quelques emplettes (le marché artisanale est particulièrement bien fourni) et traînassons gentiment dans le pueblo.



Après le déjeuner, nous voudrions prendre la route, mais nous perdons du temps car nos pneus arrière sont vraiment trop usés, et l'un d'eux est complètement à plat... Quelques tours de clé à molette, et c'est parti, nous changeons la roue illico presto afin de pouvoir quitter la quebrada.


Depuis Purmamarca, nous aurions pu rejoindre le Chili, en passant par le Paso de Jama (ce que font la plupart des voyageurs en van), mais Line a un avion à prendre, aussi nous mettons le cap sur la belle Salta.



À bientôt en la carretera !









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