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Randos à tout va à Torres del Paine

  • b8jo40
  • 21 févr. 2018
  • 6 min de lecture

Nous arrivons à Torres del Paine en milieu d'après-midi le 15 février.




Même si nous ne sommes pas en super forme et que le vent est particulièrement violent, il fait grand beau et nous décidons de faire la balade du Salto Grande jusqu'au mirador Cuernos, ce qui nous permet d'étrenner nos bâtons de marche tous neufs.


Nous qui nous sommes souvent moqués des gens qui en utilisaient, nous voilà bien repentis : avec des rafales de vent tellement violentes qu'il nous est impossible d'avancer, nous sommes bien contents de pouvoir nous cramponner à nos bâtons en attendant que Zéphyr s'apaise.


En revanche, comme pour nous punir de nous être moqués sans savoir, une rafale un peu plus violente que les autres arrache ses lunettes de soleil au bout du nez de Johanna et les envoie valser au loin. Après plus d'une demie heure de recherches infructueuses, nous sommes bien obligés de les abandonner. Le Karma !


Ceci dit, malgré le vent, la promenade est jolie et très agréable.





Contents de notre "Prise de contact" avec Torres del Paine !

Comme nous souhaitons traverser le lac Pehoe le lendemain matin afin de commencer le trek W, nous allons dormir à Pudeto, près de l'embarcadère du catamaran. Ô Joie ! On y trouve des toilettes ouvertes 24h/24. C'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup... Cela peut paraître trivial, mais douche et toilettes font probablement partie des 3 principaux sujets de conversation entre vanlifers, car il s'agit de détails techniques d'une importance cruciale, et on vous jure que quand vous avez une envie pressante au milieu de la nuit alors qu'il vente, qu'il pleut et qu'il n'y a pas un buisson où se cacher, et bien vous êtes bien contents d'avoir des toilettes à côté.


Nous ne sommes pas tous seuls sur ce parking...

Sauf que le lendemain matin, Johanna est vraiment malade, elle a de la fièvre, et Quentin, même s'il va mieux, n'est pas non plus en super forme. Nous y allons donc tranquillement et décidons de nous contenter d'une mini-rando dans l'après-midi.


En chemin vers le lago Grey, nous tombons de nouveau sur notre petite famille de français en camping car, que nous avions rencontrés sur la péninsule Valdes et retrouvés par hasard à Ushuaïa, avec qui nous décidons qu'il faut absolument que nous prenions un apéro la prochaine fois que nous nous voyons.


La promenade au sud du lago Grey est facile et plutôt sympa. Nous apercevons le glacier Grey de loin (il semble immense!), et croisons même quelques magnifiques icebergs d'un bleu turquoise impressionnant.




Nous passons une nouvelle nuit à Pudeto afin de prendre le catamaran le lendemain matin




Nous nous réveillons tôt afin de prendre le bateau de 9h. Sauf que... il vente, il pleut, il fait froid... Bref, nous enchaînons au lit les épisodes de la série que nous a passée le couple de français rencontrés à Puerto Madryn jusqu'à une heure avancée de l'après-midi.


Nous finissons tout de même par nous dire qu'il faut bien faire quelque chose de notre journée et décidons d'aller jeter un coup d’œil au mirador Condor.


L’ascension est un peu raide, et vu son état, Johanna a vraiment du mal à suivre... Quentin insiste pour continuer. Finalement, nous nous retrouvons au milieu des nuages, en haut d'une colline, avec vue sur rien du tout et la pluie qui tombe dru... Nous redescendons un peu penauds, bien que nous ayons tout de même profité de quelques panoramas agréables à l’œil.




En cours de descente, Johanna pousse un cri : surprise ! Elle a failli marcher sur un pauvre petit peludo qui se reposait au milieu du chemin, et qui s'enfuit à toutes pattes.


Nous sommes un peu ronchons et maussades, comme le temps qui ne s'améliore pas,. Aussi, pour nous remonter le moral, Johanna prépare une plâtrée de pâtes à la sauce tomate et aux petits oignons (bon, sans huile d'olive et avec des tomates pelées, mais avec des petites herbes et du « parmesan » râpé, ce plat nous paraît tout à fait délicieux).


Nous continuons notre série en buvant du thé au lit, pendant que le bruit des gouttes de pluie sur notre toit de métal nous berce gentiment... On est bien à la maison !


Le 18, c'est le bon jour ! Enfin, nous allons traverser le fameux lac Pehoe ! Enfin... Johanna a un peu de mal à se lever (on est du matin ou on ne l'est pas), et nous décidons donc de prendre le catamaran de 10h plutôt que celui de 9h. Problème : le catamaran de 10h n'existe que dans notre imagination, le prochain est seulement à 11h... Nous arrivons donc à Paine Grande seulement à 11h30 passées.


Coup de bol : nous réussissons à obtenir le dernier emplacement disponible, et pouvons donc planter notre tente alors que tous les campings sont officiellement pleins jusqu'en avril ! Ceci dit, notre auto-stoppeur colombien nous avait prévenus : les campings affichent complet, mais il y a toujours moyen de s'arranger.


Même s'il est déjà bien tard pour commencer une randonnée d'une durée théorique de 8h, nous montons tout de même notre tente : cela nous permet de nous délester d'une bonne partie du contenu de nos sacs à dos et de marcher plus légers.


Nous ne prenons donc le sentier que vers 13h.


Mais nous commençons à être bons marcheurs, et le soleil se couche tard par ici, à cette époque de l'année (vers 21h/21h30). Nous atteignons le campamento Italiano un peu avant 15h, et le mirador du Valle del Francés vers 16h.



En théorie, tout va donc pour le mieux : nous avons mis 1h de moins que prévu à atteindre le mirador, nous avons donc tout le temps de redescendre tranquillement.


Mais c'est sans compter le genou de Quentin ! En effet, il a subi ces dernières années deux opérations des ligaments croisés et du ménisque, et ne s'est jamais bien remis. Tant que l'on grimpe, ça va, mais les descentes sont particulièrement douloureuses.


Le retour est un calvaire, et nous mettons près de 5h à redescendre. Quentin a mal, il boîte, et malgré les encouragements de sa douce, c'est épuisé qu'il parvient enfin au campement. Même après s'être un peu reposé, il souffre le martyre.


En plus, comble de malchance : persuadés que nous pourrions emprunter à quelqu'un son réchaud, nous n'avons pris que notre cartouche de gaz. Sauf que tout le monde utilise un système différent, incompatible avec notre cartouche !


Heureusement, nous finissons par trouver un couple utilisant le même genre de réchaud que nous, et Johanna peu faire chauffer l'eau pour nos super nouilles chinoises. Comme un bonheur n'arrive jamais seul, nous dînons face à une famille chilienne qui nous offre à chacun un sandwich, et qui en prime donne à Quentin un bon antalgique et un anti-inflammatoire.


Malgré le vent qui agite notre tente, la pluie qui résonne et les américaines qui hurlent à côté (pourquoi ne peuvent-elles pas parler, comme tout le monde ?), nous dormons comme des bébés.


L'anti-inflammatoire a du faire effet : le lendemain, le genou grogne encore un peu, mais Quentin ne boîte plus et n'a presque plus mal.


Nous partons donc en direction du mirador Grey un peu avant 10h (nous sommes toujours très matinaux). La rando nous paraît beaucoup plus douce que celle de la veille, et nous marchons assez rapidement.


Tant et si bien que contrairement à ce que nous pensions, malgré un arrêt assez long au refuge Grey où nous nous faisons offrir un chocolat chaud et un bon moment à contempler le glacier, nous sommes de retour à Paine Grande peu après 17h30.




Nous avons donc largement le temps de plier bagage (nous avions laissé notre tente sur place et montée, au cas où) et d'attraper le catamaran retour pour Pudeto.


À bord, nous faisons connaissance avec Christobal et Ubiana, deux amis en voyage dans le T3 de Chris. Forcément, entre propriétaires de Kombi, nous fraternisons un peu, et nous faisons mutuellement visiter nos demeures.


Le lendemain matin, après le petit-déj, nous retrouvons Chris au parking du refugio Las Torres, proche de l'entrée nord du parc. En effet, il a déjà effectué l'ascension vers la Base Las Torres il y a quelques mois, et a donc laissé Ubi partir seule pendant qu'il profite de la magnifique journée ensoleillée (et presque pas venteuse, ce qui est assez exceptionnel pour être souligné).


Nous grimpons vaillamment et atteignons le mirador en à peine 2h45 (au lieu des 4h30 prévues, nous ne sommes pas peu fiers, surtout que nous n'avons pas eu l'impression de foncer et avons même pris le temps de faire une petite pause pour manger des fruits secs et boire un coup de l'eau pure du ruisseau).




Bien que nous ayons apprécié toutes les randonnées du parc, celle-ci est particulièrement belle, et s'il ne fallait en faire qu'une, ça serait elle, sans aucun doute !


Devant le lac, nous retrouvons Ubi, avec qui nous papotons tout en admirant la vue splendide sur les fameuses torres qui donnent leur nom au parc.




L'endroit est tellement enchanteur que nous y restons jusqu'à ce que le guardaparque nous pousse gentiment vers la sortie : l'heure de la fermeture du site a sonné !


Nous descendons en devisant gaiement, et c'est tout naturellement que nous décidons de faire table commune. Nous avons du vin et des grignotis pour l'apéro, Chris prépare de délicieuses pâtes à la crème et aux légumes (ce qui constitue pour nous le comble du luxe tant nous sommes cruellement en manque : les fruits et légumes sont rares et laids en Patagonie, où ils coûtent une petite fortune quand on en trouve qui ont l'air comestibles)...


Bref, c'est la belle vie !




Nous discutons jusque tard dans la nuit et le lendemain, c'est un peu tristes que nous nous disons au-revoir – non sans avoir tous été squatté les douches du camping voisin, gna gna gna !


Mais chacun doit reprendre son chemin, et nous nous séparons donc.



À bientôt en la carretera !

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