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D'El Chalten à Tortel : la route de toutes les misères

Nous ne le savons pas encore, mais ce 1er mars marque le début d'une longue série de mésaventures...


C'est tout joyeux et de bonne humeur que nous quittons El Chalten, en compagnie de trois auto-stoppeurs : un français, que nous abandonnons après quelques dizaines de kilomètres (il se dirige vers le sud, tandis que nous mettons le cap au nord), et un couple de chiliens.


Le ripio jusqu'à Gobernador Gregores nous met cependant complètement K.O., et une fois arrivés, nous constatons que nos dos et oreilles ne sont pas les seuls à être en miettes : la courroie de l'alternateur de Joia est à moitié déchirée.


Oh le vilain ripio !!! Et on ne vous parle pas des ornières...

Nous qui nous vantions la veille de ne pas avoir de problèmes avec notre petite, nous sommes tous penauds lorsque nous retrouvons notre joyeuse bande de compagnons de route au grand complet : Didier, Carine, Marion, Michaël et tous leurs enfants sont au rendez-vous.


Le lendemain, nous prenons la route tous ensemble pour Perito Moreno (le village, qui n'a absolument rien à voir avec le glacier du même nom, que nous avons découvert il y a quelques temps).


Arrivés en fin de journée, nous nous mettons en quête d'un garage afin de changer notre courroie d'alternateur. Pris d'une inspiration subite, Quentin demande au garagiste de jeter un coup d’œil à notre courroie de distribution, pourtant pratiquement neuve.


Quelle bonne idée ! Il s'avère que qu'elle non plus n'a pas supporté la piste vers Gobernador Gregores : une petite pierre de %#!@¤ (de rien du tout, voulais-je écrire) s'est frayé un passage jusque là et à littéralement lacéré notre pauvre courroie, qui est totalement fendue.




Si nous ne nous en étions pas aperçu, elle aurait indubitablement fini par lâcher un jour, marquant ainsi la fin de nos aventures : en effet, sans courroie de distribution, le moteur nous aurait certainement claqué entre les pattes.


Après avoir fait réparer tout cela, nous retrouvons les copains pour le désormais traditionnel apéro, et afin de nous réconforter, Michaël et Marion nous invitent à dîner « chez eux ». Et bien, on peut vous dire que même si nous adorons notre petite Kombi, nous apprécions beaucoup le confort de leur camping camping-car !


Le 3 mars, l'heure des adieux (provisoires) a sonné : contrairement à nos amis, nous retournons au Chili en passant par le poste-frontière de Chile Chico.


Cette fois, pas de chance, nous tombons sur des douaniers très scrupuleux qui fouillent et qui fouinent... Nous devrons abandonner une partie de nos réserves de nourriture.


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NB :


N'essayez surtout jamais de comprendre les règles régissant l'entrée de produits animaux ou végétaux au Chili !


Nos amandes et noix ont été confisquées, mais pas nos mélanges à base d'amandes et de noix (alors même que les douaniers ont attentivement lu la liste des ingrédients). Le parmesan en morceaux est parti à la poubelle tandis que le parmesan râpé est resté, la bouteille de lait a eu le droit de passer la frontière, mais pas la briquette du même produit...


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Assez agacés par la saisie, et surtout par le type qui nous a fait, malgré nos protestations, remplir les mauvais papiers, nous obligeant à faire trois fois la queue, nous parvenons cependant enfin à passer la frontière et à aller regarnir notre garde-manger.


En plus, il fait froid, il pleut, bref, nous sommes un peu remontés contre le Chili.


Cependant, la beauté de la route vers Cochrane nous réconcilie très vite avec le pays. Le soleil daigne montrer le bout de ses rayons, et profitant d'un point de vue incroyable sur le second plus grand lac du continent (appelé lago Buenos Aires côté argentin, lago General Carrera côté chilien), nous décidons de passer la nuit au bord de la route, bénéficiant ainsi d'un coucher de soleil magnifique.




Mais la malchance semble s'acharner sur nous : le mauvais temps est de retour, et surtout... la porte latérale ne se ferme plus ! Pas très pratique quand il fait froid et qu'il pleut, et encore moins lorsque nous devons reprendre la route le lendemain...


Bon an, mal an, nous arrivons à Cochrane le lendemain vers 15h. Comme nous sommes dimanche, tout est fermé, aussi, nous passons un moment à bidouiller notre porte. Miracle ! Elle se remet à fermer ! De manière un peu aléatoire, certes, mais c'est déjà pas mal.



Joia sur la place centrale de Cochrane

Le lendemain matin, une nouvelle « surprise » nous attend ; notre pneu avant est à plat : nous nous sommes encore ramassé un clou. Un petit tour à la gomeria du coin, et nous sommes repartis comme en 40. Enfin presque.


En effet, nous constatons que notre silencieux et une partie du pot d'échappement se sont fait la belle... Qu'à cela ne tienne, il n'y a pas vraiment de mécanicien par ici, donc nous décidons de poursuivre jusqu'à Tortel, un petit village presque au bout de la Carretera Austral.




La route est mauvaise, très mauvaise, mais nous nous trouvons un adorable petit spot au bord d'une rivière pour le déjeuner.




Johanna voudrait y passer la nuit, mais Quentin préfère poursuivre jusqu'à la Caleta Tortel. Mais on n'échappe pas aussi facilement au mauvais sort ! Au moment de partir, nous nous retrouvons embourbés...


Pour se sortir de là, il va falloir trouver autre chose que pousser... Nous sommes bien embourbés, et lorsque nous tentons de démarrer, les pneus chauffent méchament... Sans pour autant nous laisser décoller !

Mais nous avons de la chance dans notre malheur : après quelques minutes d'attente pendant lesquelles nous sommes tout de même assez stressés, une voiture passe (ce qui n'est pas si fréquent dans le sud de la Carretera Austral) et s'arrête !


À bord, Alfonso Ribera, un pur gaucho qui doit avoir entre 50 et 100 ans, pas beaucoup de dents, mais une corde du tonnerre, un cœur énorme et un 4x4 ! En moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, il nous sort de notre mauvaise passe. Ouf !


Quentin et notre sauveur, arrivés à bon port



À bientôt en la carretera !

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