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Gouttelettes et clés à molette

Lorsque nous arrivons à Coyhaique le 7 mars en fin de journée, il pleut littéralement des trombes d'eau. Dommage, car le coin a l'air joli...




Nous décidons donc, pour une fois, de nous offrir le luxe d'un camping, d'autant que cela fait quelques temps que nous n'avons pas pu nous doucher (une petite semaine, pour tout vous dire...), et que nous commençons à en avoir marre des lingettes bébé et de la bassine d'eau froide.


Nous trouvons en trouvons un sobrement baptisé "El Camping" : eau chaude, emplacement sympa pour la kombi et notre abri (nous sentons bien que la pluie ne va pas s'arrêter de sitôt et décidons donc de monter le super abri que nous n'avons toujours pas utilisé jusqu'ici), salle commune... C'est parfait (enfin, ça le serait si la salle commune était chauffée, ce qui n'est pas le cas. On se gèle un peu les fesses, mais au moins, on a de la place).



Nous profitons de cette étape pour remettre Joia à neuf, ou à peu près : nous faisons souder le pot d'échappement, qui s'est littéralement fendu en deux, et faisons réparer les plaquettes du frein à main, qui se sont complètement décollées avec les vibrations.


Cela prend du temps et nous coûte bonbon, mais nous ne pouvions pas continuer ainsi.


En revanche, la portière latérale recommence à faire des siennes, nous la fermons avec de plus en plus de difficultés, mais personne en ville ne peut nous aider à régler ce problème...


Un bon coup de fer à souder, et nous voilà avec un pot neuf ! Ou c'est tout comme...

Au camping, nous faisons connaissance avec Vincent, un jeune français sympa comme tout, qui se dirige lui aussi vers Chiloe. Nous lui proposons de l'emmener quand Joia sera réparée, ce qui prend 2 jours complets.


Pendant lesquels il pleut presque sans discontinuer.

Le 10 mars, la princesse est enfin prête, et même si évidemment, fidèles à nos habitudes, nous mettons un bon bout de temps à décoller, nous embarquons Vincent, pour Puyuhuapi, notre première étape en direction de l'île de Chiloe.


A trois, on a moins froid ! (ben oui, il n'y a pas le chauffage dans la kombi...)

De plus, nous avons de la chance : tout un tronçon de la carretera austral était fermé depuis plus d'un an aux abords de Santa Lucia, qui a essuyé un terrible glissement de terrain. Or ce tronçon est à nouveau praticable depuis à peine quatre jours ! Pas de détour, pour une fois.


La pluie continue à tomber à verses, ce qui commence à peser sur notre moral, mais l'éternel optimisme de Vincent nous fait voir la vie moins grise.


Lorsque nous arrivons à Santa Lucia, nous sommes atterrés par le spectacle : le village a littéralement été emporté par une coulée de boue bien plus grande que tout ce que nous aurions pu imaginer. C'est un pan entier de la montagne qui s'est décroché, ravageant tout sur son passage.


Tout a été détruit.


Nous poursuivons notre route et arrivons à Puyuhuapi, toujours sous la pluie.


Impossible pour Vincent de monter sa tente, aussi, nous passons la soirée tous les trois à l'arrière, à regarder un film, avant d'aller tous nous coucher : nous dans notre lit, Vincent devant, sur les sièges !


Ah, nous avions oublié de vous dire : aujourd'hui, c'était notre anniversaire : sept ans que nous sommes ensemble ! On a vu plus romantique, mais c'est quand même plutôt marrant ! Au moins, nous sommes sûrs de ne jamais oublier cet anniversaire si particulier !


Le lendemain, profitant d'une mini-éclaircie, nous visitons rapidement Puyuhuapi...



...avant de poursuivre notre chemin jusqu'à Chaiten, qui a repris vie après deux ans d'abandon (presque) total : entre 2008 et 2010, l'explosion du volcan Chaiten (non, ils ne se sont pas foulés pour les noms) a forcé à la fuite les habitants du village, ravagé par les flots de la rivière.


Si quelques irréductibles ont décidé de rester malgré tout, sans eau courante et sans électricité, la plupart des habitants ne sont revenus que lorsque la fureur de leur gigantesque voisin s'est apaisée. Précisons que cette terrible irruption a duré deux ans et s'est produite après environ 8 000 ans d'inactivité.


Nous passons l'après-midi à glandouiller sous la pluie et retrouvons Vincent pour le dîner, que nous prenons dans la salle commune de son camping avec une bande de chiliens très sympas.


A glandouiller en ville, on rencontre de nouveaux kombis... donc de nouveaux amis !

Le lendemain matin, nous apprenons que le prochain bateau pour Chiloe ne part que dans quelques jours, aussi, nous en profitons pour mettre notre linge à la laverie et faire quelques excursions dans le Parc Pumalin.



Nous commençons par une visite aux alerces, des arbres gigantesques, pour la plupart âgés de plusieurs siècles - certains seraient même millénaires, le plus vieux d'entre eux daterait même... d'avant Jésus-Christ, c'est vous dire !


Même dégoulinants de pluie (et oui, toujours... on commence à en avoir vraiment marre, si vous voulez tout savoir), ils sont majestueux.



Nous passons la nuit dans le parc Pumalin et le 13, nous partons à l'assaut du volcan Chaiten. Sous la pluie, cela va sans dire. Le temps s'éclaircit de de temps en temps, mais pour mieux se recouvrir...


Nous regrettons amèrement ces gouttes presque incessantes, car nous devinons que le paysage doit être grandiose - et ne pouvons que le deviner au milieu des nuages. Ceci dit, nous sommes tout de même bien contents, car la vue sur le cratère est magnifique !


Dans l'après-midi, nous retourner chercher notre linge, et tuons le temps en compagnie de Vincent : le bateau n'est qu'à 23h, et nous devons nous présenter à 22h. Manque de bol, le bateau est chargé d'engins de travaux (sans doute pour continuer de déblayer la carretera austral vers Santa Lucia), qui sont descendus un par un.


Vers 1h du matin, nous embarquons enfin : cap sur l'île de Chiloe !



À bientôt en la carretera !














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