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Village de bois & grottes de marbre : le sud de la Carretera Austral

Après de nombreuses mésaventures, nous parvenons tout de même à Tortel le 5 mars.


Sur la route de Tortel

Cet adorable village si « typique » (dixit les panneaux vantant les mérites de l'endroit, qui n'ont pas vraiment tort) semble complètement endormi : nous ne croisons presque personne, les boutiques, bars et restaurants sont tous fermés...


Cela nous laisse toute latitude pour arpenter les passerelles de bois qui tiennent lieu de rues dans ce village pas comme les autres.




Nous nous y faisons un paquet d'amis à quatre pattes : après qu'un chien nous ait suivi pendant une bonne partie de la balade, des chats semblent nous adopter, et nous avons toutes les peines du monde à nous en débarrasser – nous ne voulons pas qu'ils s'éloignent trop de leur maison en nous suivant.




Nous hésitons à poursuivre jusqu'à Villa O'Higgins, où se termine la Carretera Austral. Décidant qu'à chaque jour suffit sa peine, nous nous mettons au lit, pensant que la nuit nous portera conseil.


Au réveil, la météo semble avoir choisi pour nous : il fait un temps à ne pas mettre un chien dehors, l'humidité et le froid sont des compagnons fort importuns, et nous n'avons pas besoin de nous consulter : un regard échangé, et nous décidons de remettre le cap au Nord !


Nous prenons deux auto-stoppeurs jusqu'au croisement où la route se poursuit sur un axe Nord-Sud, et les échangeons contre deux nouveaux, que nous déposons au centre de Cochrane où nous restons le temps de nous restaurer.


Nous faisons un petit crochet par ce qui restera dans nos annales comme "la Vallée des lamas" : le Valle Chacabuco, une magnifique vallée qui d'ici peu deviendra un parc naturel privé, est magnifique et abrite un nombre invraisemblable de guanacos. Ne nous demandez pas pourquoi on l'appelle Vallée des lamas alors qu'ils s'agit de guanacos. Laissez-nous tranquilles.


(Navrés pour la qualité de l'image, mais mauvaise connexion oblige, nous devons compresser les photos au maximum...)


Nous nous amusons à jouer avec les nombreux quadrupèdes. Bien que nous nous soyons depuis longtemps habitués à leur présence (nous en avons déjà vu un sacré paquet, et on ne peut pas dire que nous les trouvions toujours aussi "exotiques"), nous sommes impressionnés par leur abondance ! Nous n'en avions jamais vu autant d'un coup !


Après un rapide passage à Puerto Bertrand, nous arrivons en fin de journée à Rio Puerto Tranquilo, pile à temps pour réserver notre excursion du lendemain et gagner les bois par une des pistes les plus mauvaises que nous ayons prises jusque là.


Bien que la nuit ait été très tranquille, Johanna a très mal dormi : elle a fait sans cesse des cauchemars dans lesquels il était toujours question de pannes, de casse de Kombi, etc.


Il faut croire que ses rêves sont prémonitoires (ou que le mauvais œil s'acharne sur nous) : une partie du tuyau d'échappement pendouille lamentablement sous la Kombi...


Nous devons pourtant partir : à 8h, nous levons l'ancre pour visiter la belle Capilla de Marmol : avec le temps, les eaux du lago General Carrera ont creusé de magnifiques grottes dans le marbre qui le borde.


Entre le turquoise de l'eau et les magnifiques sculptures de marbres, nous sommes ravis de notre petite expédition d'une heure et demie ! De plus, à bord, nous avons fait connaissance avec un adorable couple d'argentins en vacances, Laura et Carlos, qui nous font promettre de les appeler lorsque nous arriverons à Cordoba afin de partager un asado végétarien (car oui, il y a des argentins veggies!).





Quentin réussit à peu près à remettre notre tuyau en place, et nous mettons le cap vers Coyhaique.


Mais décidément, nous devons être maudits...


Un peu avant d'arriver à Cerro Castillo, un village se trouvant sur notre chemin, le moteur commence à faire des bruits de plus en plus inquiétants, jusqu'à un barouf phénoménal. Nous coupons le contact en urgence et sortons constater les dégâts : tout, oui TOUT le système d'échappement s'est effondré.


On dirait que notre pauvre petite Joia a été éventrée.


Nous n'en pouvons plus...


Nous hésitons à essayer de rafistoler le tout, mais nous n'avons pas le matériel nécessaire, et peur d'empirer les choses. De plus, un voyant signalant un problème électrique s'est allumé : avec la chaleur dégagée par les gaz d'échappement, un capteur a commencé à fondre.


Comme l'espagnol de Johanna est meilleur que celui de Quentin, c'est elle qui se fait prendre en stop jusqu'à Cerro Castillo, où elle réveille Blas, le seul « mécano » du coin (qui n'exerce en réalité que chez lui, pour arrondir ses fins de mois : il n'y a pas de mécanicien dans le coin), pendant que Quentin garde notre bébé de tôle.


Finalement, Blas fait exactement ce que nous pensions faire, sauf que lui a du fil de fer, ce qui permet de solidariser le système d'échappement au reste. Le voyant s'est éteint, nous pouvons donc reprendre la route jusqu'à Coyhaique, l'une des plus grandes villes de la région, où nous pourrons donc trouver un « vrai » mécanicien.


Il serait grand temps !



À bientôt en la carretera !



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