Road trip con la madre, partie 1 : étoiles, dinos, déserts...
- b8jo40
- 28 avr. 2018
- 4 min de lecture
Le 25 avril, nous quittons notre jolie bodega de Mendoza en fin de matinée et commençons notre road-trip à trois, avec Line, la maman de Quentin !
Direction Barreal, un petit paradis niché au cœur de la région du Cuyo, où il semble que le temps se soit arrêté.
Le timing est parfait : nous avons pile le temps de nous installer au camping municipal (nous allons dormir dans la tente et laisser notre lit à Line) et de faire quelques emplettes pour le dîner avant de nous rendre à l'observatoire.
Car Barreal, c'est un des endroits préférés des astronomes : fort d'un taux d'observation excellent, l'Observatoire de las sierras Tontal, situé au cœur du parc national El Leoncito, est ouvert plus de 250 jours par an !
La visite est très sympa, même si nous sommes un peu déçus de la puissance du télescope. Cependant, le guide nous apprend à reconnaître les principales constellations et est une véritable mine d'informations. Nous passons un bon moment à observer Jupiter et la Lune, particulièrement bien visibles ce soir-là.
Le lendemain matin, nous faisons connaissance avec le seul et unique autre occupant du camping.
Damien est un vrai malade : ce français (évidemment... On ne rencontre que ça !) pédale en autonomie totale depuis... Ushuaïa ! Et il ne compte pas s'arrêter là.
On imagine à peine ce qu'il a dû endurer pour traverser les Andes...
Il a l'air très sympa (et nous découvrirons plus tard que c'est bien le cas), mais nous devons cependant nous quitter, car la route est longue de Barreal jusqu'au parc d'Ischigualasto.
Aussi appelé Vallée de la Lune (en langue quechua, Ischigualasto signifie "endroit où se pose la lune"), ce parc se situe au cœur d'une vallée au paysage étrange, lunaire (bah tiens), composé de formations géologiques aux formes et couleurs improbables dans un univers presque exclusivement minéral (la végétation est quasi inexistante).
Mais ce qui fait la célébrité de la Vallée de la Lune, c'est surtout son intérêt paléontologique : ce site offre une lecture exceptionnelle de l'ère triasique (de -245 à -208 000 ans avant JC) et on a découvert un sacré paquet de squelettes de dinosaures par ici, et les fouilles se poursuivent, mettant régulièrement au jour de nouveaux ossements.
Nous y arrivons à la tombée de la nuit, et si les guarda-parques sont très flegmatiques, ils ne font aucune difficulté pour nous laisser passer la nuit sur place et nous remplissent même la thermos d'eau chaude (nous sommes de retour en Argentine, et ici, le mate, c'est sacré, on n'empêche pas quelqu'un de s'en faire un).
Le vent violent et le sol dur comme du béton nous interdisent clairement de monter la tente, et il n'y a pas un hôtel à des kilomètres à la ronde : nous dormons donc tous les trois dans Joia, nous à l'arrière, Line à l'avant !
Il n'y a pas à dire, elle est plutôt roots... N'importe quelle maman de la terre ne s'accommoderait pas de ces conditions de voyage !
Après le petit-déjeuner, nous entrons dans le parc proprement dit, où nous devons attendre le départ de la "caravane" (Line, qui ne perd jamais le nord, met ce temps à profit pour acheter une bouteille de vin du coin... qui s'avèrera plus que médiocre) : en effet, afin de préserver l'environnement et d'empêcher le déplacement des restes de dinos, la visite s'effectue par groupes de voitures. Le guide monte dans la première voiture de la file, et nous nous arrêtons régulièrement afin qu'il nous donne des explications.
Pas vraiment notre trip, mais la visite est très intéressante, et les paysages sont à couper le souffle ! Et puis, après le dernier arrêt, le guide nous abandonne et nous nous retrouvons seuls, libres de nous arrêter à notre convenance sur le chemin du retour. Youpi !
Après la visite, nous ne perdons pas de temps et mettons directement le cap sur le parc de Talampaya, où nous arrivons en fin d'après-midi.
Cette fois, il y a des emplacements de camping (payants... grrrr.... sachant que l'accès aux douches est limité au soir, cela nous énerve particulièrement), aussi nous montons la tente avant d'aller faire LA petite balade gratuite du parc, dont l'intérêt se limite à ses panneaux informatifs : à part ça, la vue est monotone est identique à celle que l'on a depuis le campement.
Pas de pot, lesdits panneaux mentionnent la présence dans le parc Talampaya de renards et pumas : Line, qui va dormir dans la tente cette nuit, n'est pas rassurée...
La nuit se passe néanmoins sans encombre, mais au matin, nous sommes face à un dilemme : la visite du parc se fait obligatoirement en groupe avec un guide, soit en vélo, soit en bus, et c'est cher. Très cher.
Nous hésitons longuement, mais finalement, quitte à être là, nous décidons de faire un tour - en bus, car le tour en vélo :
1) n'excite pas du tout Line
2) ne nous permettrait d'explorer qu'une toute petite partie du parc.
Nous ne le regrettons pas : le parc est magnifique.
En prime, nous avons même droit à une petite collation (en bons français que nous sommes, nous n'hésitons pas à nous servir plusieurs fois du bon petit vin blanc local mis à disposition sur la table...).
Nous sommes donc tout revigorés lorsque nous revenons au point de départ, où nous avions abandonné Joia...Non sans avoir croisé notre première vigogne !
Cette cousine du lama et du guanaco est particulièrement gracieuse et agile, mais aussi très sauvage.
Après la visite du Parc Talampaya, pas le temps de traîner ! Nous prenons la route pour San Agustin del Valle Fertil, et ce n'est pas la porte à côté...
Heureusement, sur place, nous aurons deux belles récompenses : un super resto et plein de pamplemousses qui poussent dans le jardin de l'hôtel où dort Line.
Et nous l'avons bien mérité : demain nous attend une très longue journée de route, direction Mina Clavero, la ville où Che Guevara a passé son enfance !
À bientôt en la carretera !
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