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Fantômes, salpêtre et géoglyphes : de San Pedro à Iquique

Après trois semaines passées dans le désert d'Atacama pour le meilleur et pour le pire, nous revoilà sur la route, direction Iquique !


Mais ce n'est pas la porte à côté, et quelques chouettes étapes nous attendent.



Nous quittons enfin San Pedro de Atacama !



Pour commencer, nous nous arrêtons à la nuit tombée au milieu de nulle part, dans un cimetière de trains. Un peu bizarre comme spot, mais plutôt sympa finalement ! (En revanche, nous n'avons jamais réussi à retrouver précisément où il se situait, et personne n'en parle sur internet... Mystère et boule de gomme...)



Nous partons ensuite à la découverte de symboles mystérieux : les géoglyphes.

En plein salar de Pintados, un ensemble de 420 géoglyphes s'étendant sur 4 km recouvre les collines. Ces figures géométriques, humaines et animales dateraient de 500 à 1400 ans après J.C. et, d’après les archéologues, étaient destinés aux caravaniers faisant commerce de lamas (les caravanes de lamas étant d'ailleurs largement représentées par les géoglyphes).


Contrairement aux pétroglyphes, taillés dans la roche (comme on a pu en voir à Tampalaya), les géoglyphes sont des figures formées à même le sol, en général à flanc de colline ou de montagne, et rendus quasi indélébiles par une application de sédiments.


Ils peuvent être positifs, c'est-à-dire créés par entassement de pierres, de terre ou de gravier, négatifs, lorsqu'ils sont obtenus par grattage du sol (enlèvement des pierres, de la terre et/ou de la végétation).


Évidemment, ceux-là ne valent pas, en théorie, les lignes de Nazca, mais en pratique, on peut les voir sans dépenser une fortune pour les voir en avion... Et ils sont très impressionnants !



Nous sommes très impressionnés.


Mais ce n'est pas le tout, nous souhaitons encore visiter non pas une, mais deux villes-fantôme et arriver à Iquique, notre prochaine étape !


Des villes-fantôme ???


Oui !!! Il s'agit d'Humberstone et de Santa Laura.


Ces deux villes-usine furent fondées en 1872, sous les noms de Santa Laura et de Oficina La Palma (cette dernière prendra plus tard le nom d'Humberstone en hommage à son fondateur), afin d'extraire du nitrate et de le transformer en salpêtre.


L'immensité du gisement et la qualité du salpêtre haussent rapidement la région au rang de premier producteur mondial, le salpêtre étant particulièrement utilisé en agriculture.


Pour comprendre l'importance capitale de ces villes, il faut savoir que l'industrie du salpêtre représentait à elle seule 50% du PIB du Chili en 1890, et 80% des exportations en 1913.


En dépit de conditions de vie et de travail difficiles dans ce climat aride et brûlant, la perspective dDes milliers de travailleurs, attirés par la promesse d'une vie meilleure, 'une sécurité financière et d'un avenir pour leurs familles attire des milliers de travailleurs : à son apogée, Humberstone a compté jusqu'à 4 000 habitants.


Les villes se développent et un certain confort apparaît : théâtre, cinéma, hôtel... Une piscine publique ouvre même ses portes à Humberstone !


Malheureusement, l'âge d'or du salpêtre ne dure qu'un temps : entre la crise de 1929 et la concurrence de nouveaux produits, l'industrie décline et périclite malgré des tentatives de modernisation.


En 1958, les deux usines ferment, et les villes sont abandonnées.


Les habitants laissent derrière eux les meubles et objets qu'ils ne peuvent emporter dans la débâcle.


Laissées à l'abandon, les Santa Laura et Humberstone se transforment en villes fantômes et tombent peu à peu dans l'oubli, avant d'être redécouvertes par les touristes.


Les deux sites sont aujourd'hui classés "Monuments Nationaux" en 1970 puis déclarés Patrimoine mondial de l'Humanité par l'UNESCO en 2005.


Le site d'Humberstone est décrit comme "très grand" et plus riche en vestiges que celui de Santa Laura, et partout, on conseille de compter environ 2h pour la visite du premier, 1h pour Santa Laura, distante de 4 km.


Nous ne savons pas comment font les gens, mais nous avons passé plus de 4h à visiter le seul site d'Humberstone ! Et encore, nous n'avons quitté les lieux que parce que le soleil s'était couché et qu'on nous mettait (gentiment) dehors.


Visite guidée en images :


Bienvenue  Humberstone !

  • Les rues de la ville d'Humberstone :


  • Ce qui a particulièrement allongé notre temps de visite, c'est le fait que bien des maisons ont été transformées en petits musées, regroupant par thèmes jeux d'enfants, lettres de l'administration (passionnantes à lire car elles retracent parfaitement la vie à Humberstone), outils...

  • D'autres montrent l'intérieur d'une maison d'ouvrier ou de chef, dans des reconstitutions faites avec des meubles et objets trouvés sur place.

  • Les lieux publics d'Humberstone :

  • La zone industrielle est loin d'être la moins intéressante :

Avec tout ça, il est tard... Bien trop tard pour visiter Santa Laura. Et vu la (sale) réputation d'Iquique, nous n'avons pas spécialement envie d'y arriver de nuit (on aime bien arriver de jour dans le endroits un peu bof, cela nous permet de nous faire notre propre idée).


Aucune importance : nous nous arrêtons dans une super COPEC (station service), qui rapidement prendra le nom de Copec de compèt'.


Nous pensons y passer la nuit et faire un rapide passage à Iquique le lendemain, avant de revenir pour visiter Santa Laura.


 

Édit. du 14 juin :


On ne va pas vous spoiler, mais il s'est passé bien des choses à Iquique !


Tellement que nous préférons vous raconter ça à part... (Bon ok, il ne s'est pas passé TANT de trucs que ça, mais on peut vous dire qu'il s'est passé un truc de dingue qui risque de donner une autre tournure à notre voyage...)


Sachez juste que lorsque nous avons ENFIN réussi à quitter cette ville pleine de surprises, nous sommes revenus pour faire un tour à Santa Laura.


Certes, il y a moins de choses à y voir qu'à Humberstone, mais la visite vaut également le détour (enfin, pour des personnes "normales", Santa Laura n'est qu'à 4 km d'Humberstone, on peut donc très bien enchaîner les deux visites... À condition de prévoir une journée entière ! Les quelques heures recommandées nous paraissent très insuffisantes).


Nous l'avons trouvée d'autant plus complémentaire de sa "grande soeur" que le secteur industriel y est particulièrement riche.



Bref, nous, on était contents de visiter les deux sites (le billet acheté à l'un est de toute façon valable pour l'autre).


Mais nous n'y passons pas trop de temps : Seb et Fanny n'ont pas voulu visiter Santa Laura et nous attendent sur le parking, et nous voulons avancer au maximum vers Arica : Fanny a envie de plage, et nous avons tous hâte d'arriver au Pérou...



À bientôt en la carretera !!!

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