De Tacna à Arequipa : Pérou, nous voilà !
- b8jo40
- 20 juin 2018
- 4 min de lecture
Le 19 juin, nous nous réveillons pour la première fois au Pérou !
Mais ce qui aurait dû être une joie est teinté de tristesse : Seb et Fanny, avec qui nous voyageons depuis près de 3 semaines, ont été « recalés » à la frontière, et le talkie n'émet que de tristes grésillements.
Nous filons donc à Tacna, la ville la plus proche, afin d'acheter des cartes SIM pour pouvoir communiquer avec eux.
Les nouvelles ne sont pas bonnes : pour obtenir une carte de résident, qui leur permettrait de passer la frontière, le délai est d'environ 4 mois...
De retour à Arica, Fanny et Seb sont tombés sur Cinta et Quentin, qui ont eu le même problème qu'eux. Sur les conseils d'un douanier chilien, ils vont redescendre vers le sud et tenter de de passer la frontière en direction de la Bolivie au niveau de Putre...
Bref, nous ne sommes pas près de nous retrouver... Cela nous met un sacré coup au moral.
Nous partons donc pour Arequipa, l'une des perles du Pérou.
La « ville blanche » est une des plus belles cités du pays. Entourée par trois volcans (le Misti, le Pichu Pichu et le Chachani), cette ville coloniale a été principalement construite en sillar, une pierre volcanique blanche de la région.
D'architecture essentiellement baroque, elle est un véritable joyau situé à 2 335 m d'altitude.
Mais il faut mériter sa beauté : nous y arrivons en début de soirée, à l'heure où tout le monde sort du travail... Et nous découvrons avec horreur la conduite à la péruvienne.
Le mot « chaos » nous semble bien trop faible pour décrire ce qu'il se passe autour de nous... Nous manquons vingt fois de nous faire emboutir, tout le monde klaxonne, ce qui en France constituerait deux files de circulation en forment ici quatre – sans compter les motos et moto-taxis dans tous les sens, et les piétons qui surgissent de nulle part (et surtout de partout).
Après une journée de route et la perte de nos amis, c'est trop. De plus, la ville présente un relief plutôt accidenté (difficile de trouver un endroit où nous garer à plat) et est assez animée (difficile de laisser Kike sortir du camion de manière sécuritaire). Nous n'avons pas envie de nous prendre la tête : nous décidons de nous installer dans le jardin d'un hôtel qui accueille les overlanders.
Nous craignons que l'endroit soit affreusement bruyant car il est situé près d'une voie rapide, mais étrangement ça va, et nous apprécions particulièrement le fait d'être dans un petit jardin (séparé de la route par un mur infranchissable pour Kike), et d'avoir des sanitaires rien que pour nous : les quelques autres clients sont logés dans l'hôtel, relativement chic en dehors de la partie camping.
Après une bonne nuit de repos, nous partons en exploration.
Le centre historique et les ruelles attenantes sont absolument charmants.
Nous n'avons pas énormément de temps, et la plupart des églises, ainsi que la cathédrale, sont soient fermées soit hors de prix... Nous décidons donc de ne visiter que le couvent Santa Catalina, inscrit au Patrimoine mondial de l'Humanité par l'UNESCO et dont on nous dit des merveilles.
Ce majestueux couvent de 2 hectares, édifié en 1579, accueillait à l'époque jusqu'à 500 religieuses. Aujourd'hui encore, une petite partie reste encore préservée du monde extérieur et abrite une vingtaine de soeurs.
Les soeurs, issues des plus hautes classes sociales, entraient autrefois en noviciat ici après avoir fait don au monastère d'une dot d'un montant exorbitant. Elles vivaient ensuite recluses et coupées du monde afin de se consacrer à la religion, ce qui était perçu comme une fierté de la part de leurs familles. Elles bénéficiaient cependant de tout lee confort moderne (de l'époque), et pouvaient même avoir des domestiques...
Cuisines et intérieurs de cellules du couvent Santa Catalina :
Cette pratique a été abolie, et les soeurs actuelles vivent dans des conditions bien plus spartiates - il est même interdit de chercher à les croiser dans le couvent.
En 1985, c'est la folie : le pape Jean-Paul II vient en personne dans ce joli couvent aux faux airs andalous afin de béatifier Soeur Ana de Los Angeles Monteagudo (Anne des Anges), une religieuse de Santa Catalina à qui nombre miracles sont attribués.
Santa Catalina est en effet une petite (enfin, petite... tout est relatif) merveille nichée au sein de la gracieuse Arequipa, et ne saurions trop recommander d'y consacrer quelques heures.
Bonus : On doit admettre que nous sommes complètement fan de cette représentation de Jésus en mode ultra sexy badass :

Nous sommes enchantés de notre visite.
Mais vous commencez à nous connaître : les villes, ce n'est pas trop notre truc, même quand elles sont aussi douces qu'Arequipa.
Afin d'éviter une nouvelle nuit payante, nous quittons la ville, en direction du trésor caché des Andes : le canyon de Colca...
À bientôt en la carretera !
20 juin : visite d'Arequipa (couvent, élises, centre historique, Musée ???)puis départ vers le canyon de colca (dodo dans un petit bled)
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