top of page

Surf, momies et flamands roses : la côte péruvienne par la Panaméricaine

Après une bonne nuit de sommeil bercés par le bruit des vagues, c'est avec bonheur que nous nous réveillons le 25 juin au bord du Pacifique !


Il ne fait pas vraiment beau, mais c'est agréable de ne pas avoir froid le matin - et Kike adooooooore le sable, dont il peut cette fois profiter pleinement : la première fois qu'il a été à la mer, à Caleta Camarones, il y avait beaucoup de vent et contrairement à aujourd'hui, nous avions peur qu'il se perde (nous ne l'avions que depuis quelque jours) et ne lui laissions pas encore toute latitude pour explorer le monde tout seul.


Le temps ne nous donne pas vraiment envie de nous éterniser sur la plage, aussi nous prenons la route juste après fini de ranger les restes du petit-déjeuner.


Une nouvelle journée de route nous attend : notre prochaine étape sera Nasca (ou Nazca, l'orthographe n'est pas bien claire), mais ce n'est pas la porte à côté et nous n'ambitionnons pas d'y arriver aujourd'hui.


Nous sommes ravis de prendre la route côtière ! Nous adorons les montagnes et le désert, mais cela fait bien longtemps que nous n'avons pas passé tant de temps près de l'océan, et nous apprécions particulièrement le fait de pouvoir l'observer à notre guise.




Le seul évènement notable de notre journée sera la pause déjeuner : nous nous arrêtons à Attico pour profiter d'un menu del dia conséquent et pas cher, et un péruvien engage la conversation avec nous pendant que nous dégustons notre soupe de quinoa devant le match de foot du jour.


Il nous pose plein de question sur la perception de l'islam en France, ce qui est intéressant bien qu'un peu surprenant : c'est la première fois qu'on nous interroge directement sur le sujet depuis le début du voyage.


Nous comprenons mieux un peu avant de le quitter : Juan est un péruvien musulman !


Nous sommes heureux de pouvoir échanger avec lui, car ce n'était pas évident : les musulmans ne représentent ici que 0,1 % de la population (ils sont environ 1 000...), et ce n'est pas facile tous les jours dans un pays où environ 92 % de la population est catholique (à titre d'exemple, on compte en France un peu moins de 5 millions de musulmans, qui représente environ 7,5 % de la population), même si ce catholicisme est bien souvent teinté de religion précolombienne (le culte de la Pachamama reste très présent par exemple).


Après ce petit interlude culturel, nous reprenons la route et roulons dans un paysage lunaire jusqu'au cimetière de Chauchilla.


Bizarre, de s'arrêter pour la nuit dans un cimetière ? Un peu...

D'autant qu'on entend de drôles d'histoires à propos de celui-là : on y verrait d'étranges lumières la nuit, il serait hanté, ou même un point de repère pour les extraterrestres... Mouais...



Le site est quand même plutôt sympa, on ne peut pas dire qu'on soit morts de trouille...

Ce qui est sûr, c'est qu'il abrite les tombes de la culture pré-incaïque icachincha, bâties avec de grandes briques de terre cuite et conçues pour accueillir trois personnes chacune.


La civilisation icachincha s’est développée en même temps que celle de Nasca (entre 200 et 800 après J.C.) et se serait éteinte autour de 1400, avec l’empire inca. Il y a peu d’informations sur cette civilisation, qui a connu un remarquable essor grâce au commerce mais n'a laissé que très peu d’objets et aucun édifice d'importance.


Le cimetière, découvert dans les années 20, aurait été utilisé environ de 200 à 800 après J.C. et renferme de véritables momies arborant de longues, très longues tresses (certaines mesurent jusqu'à 2 m !) : en effet, la chevelure était un symbole de pouvoir et de puissance dans la culture icachina.


Au matin, nous allons visiter cet étrange cimetière, où nous marchons parmi les ossements, les lambeaux de tissus anciens, les cordelettes funéraires... Et pouvons observer de près les fameuses momies.



Le petit musée en revanche se révèle sans intérêt pour qui n'est pas accompagné d'un guide : il n'y a absolument aucune explication, et les seules informations que nous réussirons à obtenir seront entendues grâce à notre technique favorite : nous approcher l'air de rien d'un groupe de visiteurs et écouter le guide (tout en faisant semblant de ne pas comprendre la langue employée).


Après avoir mangé, nous nous préparons à voir les géoglyphes les plus célèbres du monde : les lignes de Nazca !

Enfin, on les verra comme on pourra : ces incroyables géoglyphes, mesurant jusqu'à plusieurs kilomètres de long qui sillonnent la région sont célèbres et les touristes du monde entier viennent les observer depuis le seul endroit d'où on peut vraiment les apprécier : le ciel.


C'est que les lignes de Nasca ne sont pas des géoglyphes comme les autres : si ce qu'ils représentent, des figures géométriques, zoomorphes ou anthropomorphes (nous vous expliquons ICI quelques principes de base relatifs aux géoglyphes), est assez "classique", leur taille immense, qui les rend visibles depuis l'espace, et leur signification inconnue attisent les curiosités.


Les théories les plus sérieuses et les plus folles courent à leur sujet : certains associent les géoglyphes à des pratiques rituelles, notamment à l'exercice du chamanisme, d'autres y voient un immense calendrier astronomique, et certains sont encore persuadés qu'il s'agit de messages à l'attention des extraterrestres, ou carrément de pistes d'atterrissage pour vaisseau spatial.

Oui mais voilà, avec l'essor touristique, le prix pour survoler les lignes de Nasca s'est envolé au-delà de la stratosphère et grimpe bien plus haut que les petits coucous utilisés pour la plus grande joie (ou frayeur, selon les cas) des touristes : autour de 100 US$ le vol de 30 minutes... Glurp.

Sur les conseils de la maman de Johanna, qui a pu admirer la vue il y a... hum, quelques années (on ne dira pas combien, mais c'était avant qu'elle soit maman), nous décidons de nous contenter d'un simple mirador : 3 soles (0,80 centimes d'euro), c'est dans nos cordes.


Cela nous permet de voir quelques figures.



Bon, rien de dingue, et on en voit d'autres le long de la Panaméricaine, mais c'est déjà sympa - et à ce prix là, on ne va pas non plus demander la lune.


Nous continuons notre route vers le nord jusqu'au village de Huacachina, près d'Ica.


Alors là, on annonce tout de suite : petit coup de coeur !


En effet, la ville d'Ica ne présente pas grand intérêt, c'est une grosse et moche ville comme il en existe tant. Huacachina est à 10 minutes du centre d'Ica, et oui, c'est un peu sale, oui c'est un peu surfait car envahi par les touristes, mais alors, on a l'impression d'être dans un petit village loin de tout, et si près de la ville, c'est aussi surprenant qu'agréable.


Et puis, il fait super bon. Ça nous avait manqué de pouvoir nous balader en short, même le soir (vive le niveau de la mer !)...


Nous passons la fin de journée à nous promener dans les dunes de cet improbable désert de sable et à profiter de la fraîcheur du soir près de la lagune en buvant quelques bières.



On a hésité à vous faire croire qu'on avait fait un "saut" dans le Sahara... Et puis non.

Le lendemain, c'est journée "entretien" : lessive, changement des pneus avant (la mauvaise surprise : comme on nous l'avait dit, les pneus sont globalement très, très bon marché au Pérou. Sauf notre modèle, qui coûte encore plus cher qu'en Argentine... Les boules), passage chez le vétérinaire (il est temps de faire son rappel d'anti-parasitaire à Kike), courses chez Tottus, nos nouveaux supermarchés préférés...


Nous avons tout de même le temps de faire une petite session surf avant de récupérer notre linge.


Oui, oui, du surf en plein désert !


C'est qu'au bord de la laguna Huacachina, il y a plein de petites bonnes femmes qui louent des sandboards (vous voyez un snowboard ? Et ben pareil, mais pour le sable).


Quentin n'est pas chaud du tout, mais Johanna s'amuse comme une folle, bien que l'opération soit assez fatigante (pas de remontées mécaniques ici ! il faut tout remonter à pied... Ça fait les cuisses !) et assez complexe vu le matériel (les fixations sont complètement pourries, et à chaque tentative de virage, le pied part tout seul, pendant que la planche continue sa route).



Après avoir bien rigolé, nous allons récupérer notre linge (mmmmhhhhh des draps propres !!! Ça faisait si longtemps...) et allons nous installer plus au nord, jusqu'à la bodega El Catador : elle est fermée, mais l'agent de sécurité est super sympa, et nous laisse dormir sur place - et utiliser les toilettes.


Le lendemain matin, nous traînons un peu, mais ne pouvons pas non plus nous éterniser : vers 10h30, c'est parti pour une visite des vignes, des "caves", et surtout, pour une dégustation de pisco !


Car El Catador, c'est certes une bodega, mais surtout, c'est un lieu de culture des vignes et d'élaboration de la boisson nationale.


Notre guide a été formé en oenologie notamment en France. Il parle donc couramment notre langue, pratique pour les termes un peu techniques ! Il nous explique quels types de vignes ils font pousser, et comment le raisin vendangé subi dans un premier temps un processus de vinification, avant d'être distillé et gardé.


D'après lui, 9 mois après les vendanges, il y a des pics de natalité... ;)


Nous enchaînons avec la dégustation, et alors là, il n'y va pas de main morte : il ne nous fait pas goûter moins de 12 types de pisco différents... Même s'il s'agit de petits verres, nous sommes très, très en forme en sortant (notre guide aussi, d'ailleurs)...



Nous prenons donc un peu notre temps, mais il nous faut reprendre la route...


Nous arrivons à Paracas en début d'après-midi mais ne nous y attardons pas : ce qui nous intéresse ici, c'est la réserve nationale !


En effet, la réserve nationale de Paracas, vaste de 335 000 ha (dont les 2/3 sont situés dans le Pacifique), est un lieu unique où se rencontrent la mer et le désert, pour le plus grand bonheur de nos yeux - et des animaux : des millions d'oiseaux y trouvent refuge, et elle abrite les derniers spécimens de chat-marin, une petite loutre de mer.


Nous y passons toute la fin de journée, la nuit, et la matinée du lendemain.



Nous profitons du calme absolu des lieux pour apprendre à Kike à se balader avec nous... Et ça marche plutôt pas mal !




Nous serions bien restés indéfiniment à Paracas, mais mine de rien, nous sommes déjà fin juin, et il nous reste des milliers de choses à voir et à faire alors qu'il nous reste si peu de temps...


Nous allons donc rapidement faire quelques courses à Pisco (!!! Et après les chiliens nous affirment que le pisco est de chez eux... Hum...) avant de partir bien loin des sentiers battus, dans les recoins les plus cachés des Andes péruviennes...




À bientôt en la carretera !



POSTS RÉCENTS :
TAGS :
Pas encore de mots-clés.
À PROPOS

Nous vous invitons à suivre notre grande aventure en Amérique du Sud ! 

 

Des préparatifs au voyage lui même, des petits détails aux moments inoubliables, nous tâcherons de vous faire partager notre expérience à travers quelques posts.

NOUS SUIVRE :
  • Facebook Vintage Stamp
  • Instagram Vintage Stamp
NOUS TROUVER
bottom of page