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Escapade hors des sentiers battus : les Andes secrètes de Huancavelica à Cachora

  • b8jo40
  • 4 juil. 2018
  • 4 min de lecture

Mais nous avons encore tant à faire, et si peu de temps !


Après avoir fait quelques courses à Pisco, nous allons donc visiter Tambo Colorado, une ancienne ville-relai inca, destinée entre autres à l'accueil des voyageurs.


Cette cité d'adobe construite à la fin du XV ème siècle est étonnamment bien préservée, et fait figure d'originalité dans le monde inca - qui avait plutôt tendance à construire en pierre massive.


Elle doit son nom à l'enduit qui colorait autrefois ses murs, principalement en application horizontale de rayures rouges, ocres, noires et blanches et qui mettait en valeur les détails architecturaux de la ville et des bâtiments, notamment les nombreuses niches destinées à accueillir les objets d'importance (notamment de culte).



Nous poursuivons ensuite notre route et nous arrêtons pour la nuit dans un endroit assez pourri (au bord d'une route où passent des camions, à la sortie d'un virage, sur un bas-côté envahi par les détritus). On ne peut pas gagner à tous les coups...


Nous sommes cependant vite consolés le lendemain : la route qui nous emmène à Huancavelica est plus que superbe.


Nous faisons un petit détour pour voir des arabes impressionnants et super bizarres...



Et que dire de Huancavelica, où nous arrivons en fin d'après-midi (avec beaucoup de soulagement, on doit l'avouer : nous avions pris en stop un très gentil paysan, vraiment sympa, mais alors entre la coca qu'il mastique allègrement - et qui, on doit le dire, a une odeur un peu écoeurante - et son odeur corporelle, nous commencions à ne pas être très à l'aise après plus de deux heures dans le même espace - restreint) ?


La ville, d'origine Wari et Chancha, est agréable et charmante, posée au milieu d'un cadre naturel époustouflant, entres terres fertiles, monts enneigés, eaux thermales et lagunes.


Transformée par les incas en centre militaire avant d'être convertie en ville par les espagnols, on découvre les différents visages de Huancavelica à travers les édifices du centre-ville.


Nous sommes les seuls touristes à l'horizon, et plusieurs personnes nous demandent si elles peuvent nous prendre en photo - nous nous prêtons au jeu de bonne grâce : après tout, chacun son tour.





Le lendemain, un petit tour aux thermes (c'est vraiment le Pérou ici niveau hygiène ! Il y a plein d'eaux thermales, et comme ici, ce n'est pas une attraction touristique, mais une véritable coutume locale, ce n'est vraiment pas cher), et nous voilà tout propres pour prendre la route en direction d'Ayacucho.


Encore une fois, elle est superbe, bien que les paysages soient très différents de ceux que l'on a pu voir la veille.




Évidemment, toute une portion de la route (la plus grande partie en fait) n'est pas asphaltée. Mais c'est ce qu'on appelle de la bonne piste, donc tout va bien. Nous repérons même un tas de petits spots qui auraient été bien sympa pour passer quelques jours à glandouiller au bord de la rivière - si nous en avions eu le temps...


Nous arrivons aux abords d'Ayacucho à la nuit tombée.


Afin de ne pas dormir en ville, nous demandons aux gardiens des ruines Wari (ou Huari) situées à quelques kilomètres de là si nous pouvons passer la nuit sur le parking.


Il n'y voient aucun inconvénient - à condition que nous visitions le site le lendemain. Ça tombe bien, c'est exactement ce que nous avions prévu de faire !


Cette cité dont il ne subsiste aujourd'hui que des ruines fut probablement la capitale du puissant royaume des Wari ou Huari (700-1000 après J.C.). Elle aurait alors compté près de 50 000 habitants. Les vestiges actuels révèlent une cité de plan circulaire.


Les ruines, très délabrées et envahies par une végétation de maquis et d'épineux, couvrent une superficie de 15 à 20 km2, dont seulement une petite partie a été dégagée, et on n'y voit que de vieilles pierres empilées et quelques chambres funéraires.


On a l'impression qu'il existe d'intéressantes constructions souterraines, mais il n'y a aucune information sur le sujet : sans guide, comme dans bien des endroits ici, la visite ne s'avère pas particulièrement passionnante, même si l'environnement est magnifique



La visite ne nous prend donc pas des heures, et nous allons plutôt voir Ayacucho, jolie ville perchée à 2 750 m d'altitude, tout en côtes et en pentes.

Berceau de la culture Huari, elle a aussi vu naître la secte maoïste du Sentier Lumineux, considérée dans la quasi-totalité du monde comme une organisation terroriste.

Nous partons ensuite en direction d'Abancay, mais devons nous arrêter pour la nuit en chemin. Nous jetons notre dévolu sur un terrain herbeux près d'un terrain de foot - erreur fatale !

Pour commencer, alors que nous achevons notre dîner, un groupe de jeunes à l'air passablement menaçant s'approche. Ils nous posent un tas de questions sur un ton assez agressif, on sent qu'ils cherchent un prétexte pour la bagarre...


C'est la première fois depuis le début de notre voyage que nous nous sentons menacés. Ils sont nombreux, nous sommes isolés, hors de portée de voix des habitations les plus proches...


Clairement, en cas de problème, nous aurons le dessous.


Mais c'est sans compter sur notre super capital "on est super contents d'être là, on est idiots, on sourit tout le temps, et on adoooooore votre pays, il est trop beau et les gens sont trop géniaux" : au bout de quelques minutes, la situation s'apaise, et ils invitent même Quentin à jouer au foot avec eux. Fiuuuu !


Comme si cela n'était pas suffisant, nous nous faisons littéralement dévorer par des salo**** euh, des saletés de mouches des sables, qui nous sucent jusqu'à la moelle. C'est déjà dur le soir, mais le lendemain matin, Quentin se fait littéralement dévorer !


Son corps n'est plus qu'une boursouflure géante qui le démange, le démange...


Pour couronner le tout, c'est une journée 100 % route qui nous attend : nous roulons jusqu'à Abancay, avant de poursuivre jusqu'au village de Cachora, par une route assez dégueulasse (d'un point de vue de la pratique, hein, les paysages, ils sont beaaaauuuuuuux !!!), il faut le dire...




Mais la bonne nouvelle, c'est que Cachora est un village super mimi, et le point de départ pour une super aventure : le trek de Choquequirao...




À bientôt en la carretera !




 
 
 

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