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Entre l'eau et le feu : la région des lacs et des volcans dans le sud de l'Argentine et du C

  • b8jo40
  • 9 avr. 2018
  • 11 min de lecture

Ayant enfin quitté l'île de Chiloe le 19 mars, nous nous apprêtons à parcourir pendant près de trois semaines une région tout en contrastes : sauts de puces entre l'Argentine et le Chili, volcans actifs et lacs paisibles, journées de plage et soirées en gros pulls, instants solitaires et moments partagés...


Comme nous avons pris énormément de retard dans la rédaction de ce blog, pour une fois, nous vous proposons de ne vous parler que des évènements qui nous ont le plus marqué pendant ces quelques semaines.


Et bien sûr, de vous faire découvrir en images nos merveilleuses découvertes - et nos petites galères !


Un article dense, à lire en plusieurs fois - ou à dévorer d'un seul coup pour en prendre plein les mirettes !



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Nous résumons ci-dessous nos trois semaines de pérégrinations dans ces terres de contrastes. Coin par coin, nous présentons notre itinéraire (en omettant quelques points, mais l'essentiel est là), les anecdotes les plus marquantes, et bien sûr... Les photos de ces lieux et moments magiques !

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20 & 21 mars : route autour du lac Llanquihue, de Puerto Montt (Chili) à Puerto Octay, en passant par le volcan Osorno et Frutillar, un village tout droit sorti de l'Allemagne du XIXème siècle.


  • Puerto Montt et ses environs :


  • Le volcan Osorno et la route pour l'atteindre, au bord du lac :

La route autour du lac Llanquihue jusqu'au point de départ de la marche vers le sommet du volcan, au coeur du Parc national Vincente Pérez Rosales :


  • Grimpette jusqu'au sommet du volcan Osorno :

Le parc national Vincente Pérez Rosales est gratuit ! C'est tellement rare par ici que ça mérite d'être souligné...

  • Frutillar, un village allemand au coeur du Chili :

Le village :



Le Musée de la colonisation allemande à Frutillar :


Le musée de la colonisation allemande est très joli, bien fait et très instructif. Un vrai petit bijou ! En plus, le type du guichet, persuadé que Johanna était étudiante, lui a fait un tarif réduit. Youpi !

21 & 22 mars : bains dans les sources d'eau chaude de la bien nommée Aguas Calientes et parc national de Puyehue, arrivée à Villa la Angostura en Argentine.

  • Départ pluvieux vers l'Argentine :


À Aguas Calientes, tout est payant : le parking, les thermes... Cependant, comme nous arrivons tard, il n'y a personne pour nous faire payer le parking, et nous parvenons à nous infiltrer discrètement près des piscines d'eau chaude - toujours sans payer, donc. Comme le site va bientôt fermer, nous nous échappons afin de traverser la rivière : à quelques centaines de mètres du site payant, nous trouvons de petits bassins naturels encerclant des sources chaudes...


Le bain est un peu boueux, mais nous parvenons tout de même à nous laver le corps et les cheveux. Victoire ! Et puis, c'est rigolo de prendre un bain chaud sous la pluie....


Nous n'avons pas pu profiter des balades au sein du parc Puyehue en raison de fortes pluies... Dommage ! Mais nous avons pu y passer une nuit super tranquille.


Arrivés au poste frontière Cardenal Samgré, pour la première fois depuis Iguazu, le douanier argentin nous demande les papiers d'assurance de Joia. Pas de chance, cela fait quelques semaines qu'elle est périmée. Il refuse donc de laisser passer notre fidèle kombi !


Comme dans le fond, il est plutôt sympa et fait juste son boulot, il nous laisse pendant plus d'une heure assis devant un ordinateur des douanes essayer d'acheter une assurance en ligne (on ne vous dit pas combien de personnes sont venues nous voir en pensant que NOUS étions des douaniers !).


Mais rien n'y fait, ça ne marche pas. Nous devons donc faire du stop jusqu'à Villa la Angostura, chercher le bureau de la compagnie d'assurance sous la pluie et dans les flaques, pour finalement trouver porte close : le douanier nous a dit que les bureaux seraient ouverts jusqu'à 20h. En fait, c'est 17h, et il est plus de 18h15.


Petit instant de panique : la frontière où Joia, qui, nous le rappelons est notre MAISON, est bloquée ferme à 19h et est à une petite demie heure de route de Villa la Angostura, où nous sommes. Il n'y a donc plus aucune voiture qui monte vers le poste. Nous sommes donc trempés et ne savons pas comment rentrer "chez nous".


Coup de théâtre : alors que nous errons, l’œil hagard, dans les rues de Villa la Angostura, nous croisons une kombi de notre connaissance (nous avions rencontré ses charmants propriétaires à Chiloe). Nous leur expliquons la situation en deux mots, et ils nous raccompagnent gentiment à la frontière, afin que nous demandions aux douaniers l'autorisation d'y dormir - nous ferons demain les démarches.


Nous arrivons 3 minutes avant l'heure de la fermeture. Coup de pot : notre petit douanier a tellement pitié de nous quand nous lui demandons si nous pouvons rester dormir dans notre voiture (je pense qu'il n'a pas bien compris le concept de kombi-casa et croit que nous allons dormir sur le sol d'une camionnette) qu'il nous fait finalement le coup de tampon magique et nous laisse passer contre promesse de prendre une assurance dès demain.


Promesse plus ou moins tenue par la suite (nous avons bien repris une assurance, mais quelques jours plus tard).

23 mars : petites randos autour de Villa la Angostura (Argentine)


  • Arrivée en ville et campement :



  • Balades dans les environs de Villa la Angostura :


Le parc des Arrayanes, ces arbres à l'écorce cannelle, était malheureusement fermé pendant toute la durée de notre séjour à Villa la Angostura en raison de vents violents sur les hauteurs, qui rendaient toute promenade dangeureuse...


Heureusement, nous avons pu en voir de magnifiques spécimens à plein d'autres endroits !

24 - 27 mars : route des sept lacs de Villa la Angostura à San Martin de los Andes



La route des sept lacs se parcourt en à peine 1h si on ne s'arrête pas entre Villa la Angostura et San Martin de los Andes. Nous avions pensé y consacrer une journée entière, afin de prendre le temps de profiter des points de vue magnifiques et de faire quelques balades à pied (notamment une très chouette vers la cascade Nivinco).


C'était sans compter sur... Une envie soudaine de photographie !


Au niveau du dernier lac avant San Martin, tout à la fin du Parc Nahuel Huapi (à 15 minutes environ de la ville que nous voulions atteindre, donc) et alors que nous avions presque terminé le "programme" de notre journée, Johanna aperçoit le reflet d'un arbre dans l'eau et demande à Quentin de s'arrêter pour prendre une photo.


Lui aussi trouve la scène charmante. Et puis, l'autre côté de la route n'est pas mal non plus, alors on part explorer... Et puis effectivement, c'est un parfait endroit pour camper au bled du lac... Et puis, et puis... Finalement, nous avons passé 3 jours à cet endroit !

Les aléas de la route et les joies de la liberté...



27 mars : Parc national Lanin et retour au Chili



Dans le parc national Lanin, nous apprenons que les arbres étranges que nous voyons ces jours-ci sont des araucarias, ces fameux arbres qui donnent son nom à la région chilienne dans laquelle nous arrivons : l'Araucanie.

C'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup... On vous l'avait déjà dit, les douanes chiliennes sont très regardantes sur ce qui entre et sort du pays. Nous avons donc pris grand soin de cacher scrupuleusement notre charcuterie, nos fromages et nos petits cactus.


Ils passent crème (c'est le cas de le dire concernant nos produits laitiers, haha...), en revanche... Le douanier nous vole notre super canette en bois, qui sert à stocker la nourriture sèche (farine, biscuits, pain...) et la remplace par une horrible boîte en polystyrène, énorme qui plus est. Génial.

Nous mettrons un certain temps à la remplacer, par une nouvelle canette beaucoup trop lourde et pleine de limaces, la classe.


Après le passage de la frontière, nous passons la nuit dans un petit coin tranquille, près d'une rivière et sous les arbres. Au matin, nous profitons du calme des lieux... jusqu'au moment ou deux cars et d'innombrables voitures s'arrêtent, laissant la place à une flopée d'enfants déguisés en Mapuche (un peuple natif de la région, dont la culture est toujours très présente au Chili) et leurs parents : c'est la fête de l'école, spectacle et musique sont de mise.

Pour la tranquillité on repassera, mais c'était tout de même bien rigolo !



28 mars - 1er avril : Pucon (Chili) et l'ascension du volcan Villarica


  • Retrouvailles et bons moments à Pucon :


À Pucon, nous retrouvons nos copains les Challenger (que nous rencontrons régulièrement depuis... la Péninsule Valdes !) et les Chausson (que nous connaissons depuis Torres del Paine).

Nous sommes super heureux de nous retrouver ! Apéros, resto, glandouille sur la plage et grandes discussions... Ça fait du bien d'être à nouveau tous ensemble !


On ne le dit pas beaucoup, mais évidemment que voyager, c'est merveilleux, et patati et patata.... Mais l'être humain est ainsi fait qu'il a besoin d'une certaine stabilité.

Or, en voyage, la stabilité, ce sont les amis que l'on se fait en chemin, qui prennent donc une importance cruciale dans notre vie. De plus, finalement, notre quotidien est fait de découvertes, de nouveaux lieux, de paysages sublimes... Ce n'est absolument pas qu'on se blase, mais ces beautés deviennent notre routine.


Et retrouver les amis, c'est casser la routine ! Oui, je suis bien en train de dire que les amis du voyage sont à la fois notre stabilité ET ce qui casse notre routine. Et alors ? Que celui qui n'a pas de sentiments paradoxaux me jette la première plume - les pierres évitera svp.


Mention spéciale pour le sable de la plage à Pucon : avouons-le, le sable fin, c'est beau, mais on s'en fout toujours partout, et les cailloux et les galets, ça fait mal quand on s'allonge. Et bien, au bord du lac, le sable a une granulométrie parfaite, pile entre sable fin et gravier, et c'est parfait ! On est fans et on valide...


Arrivés à Pucon, nous avons vite déchanté : nous nous rendions dans cette ville afin de faire l'ascension du géant du coin, le volcan Villarica, mais toutes les agences sont unanimes : le prix à payer pour une excursion au sein d'un groupe avec un guide est de... 100 000 pesos chilenos, soit environ 130 € par personne !!!

Et l'ascension sans guide n'est passible qu'à condition d'avoir une licence de montagne (par personne).

On ne dira pas comment, mais nous avons pu obtenir le précieux sésame. En temps normal, on n'est pas trop pour les faux, surtout pour les activités un peu risquées, mais en l'occurrence, l'ascension du Villarica est vraiment super facile et safe : il y a plein de groupes, le chemin est bien tracé, donc aucun risque de se perdre ou de faire une grosse bêtise.

Il ne nous restait donc plus qu'à louer le matériel obligatoire pour avoir le droit de faire l'ascension (masque à gaz, casque, piolet, crampons... Et oui, le Villarica est un volcan actif d'où s'échappent des gars toxiques et dont le sommet est enneigé !) et le tour était joué.

12 000 pesos (environ 15 €, luge comprise - vous comprendrez en voyant les vidéos), c'était tout de suit beaucoup plus abordable !


Précisons tout de même que le fait que nous ayons déjà marché avec des crampons nous a beaucoup aidé, car les guides sont attentifs et vérifient les compétences des grimpeurs solitaires... De plus, bien que les gardes de la CONAF aient vérifié nos licences au départ de la randonnée, des guides touristiques nous les ont redemandées par la suite et ont demandé en direct à la CONAF si nous avions bien été enregistrés...


Ceci dit, le truc cool quand on n'a pas de guide... C'est que tous les guides viennent nous parler, nous raconter des trucs, nous inviter à les voir plus tard... Vachement plus sympa que d'être noyés dans la masse, et au final, on récolte plus d'infos ! Hihi !


  • Sentier des cratères au pied du Villarica :


  • Ascension du Villarica :


Faire de la luge depuis le haut d'un volcan actif ? Check !


Lors de la descente, non seulement nous nous sommes éclatés (des centaines de mètres à descendre tout schuss en luge alors qu'on était tout seuls... Vous le voyez le pied total ?), mais en plus, nous avons aperçu nos premiers condors ! Oui, oui, au pluriel !


Bon, on a eu Simon & Garfunkel dans la tête tout le reste de la journée, mais c'était bien chouette !



1er - 5 avril : Niebla et Valdivia


  • Niebla :




  • Valdivia :



Nous espérions visiter Niebla, puis Valdivia. Voyageurs-losers de l'extrême, nous sommes arrivés à Niebla un dimanche soir, afin de visiter le fort le lendemain matin et de visiter ensuite Valdivia.

Sauf que le lundi, le fort est fermé. Après une promenade sur la plage, nous décidons d'aller visiter Valdivia et de revenir à Niella le soir. Mais Joia ne démarre pas (vous avez dit "loi des séries" ?) ! Mais alors rien, même pas un petit bruit encourageant... Nous gagnons donc Valdivia en bus afin d'acheter de l'huile (des fois que...) et de découvrir un peu les lieux, mais nous sommes assez inquiets et ne profitons pas pleinement de la ville.

De retour à Niebla, nous rencontrons un couple de chiliens de retour de vacances en van aménagé. Ils nous dégottent le mécano du coin, qui se déclare presque tout de suite incompétent. Génial.

Nous décidons que si nous parvenons à trouver une corde pendant qu'ils visitent le fort le lendemain matin, nos nouveaux amis chiliens nous remorqueront jusqu'à Valdivia (la ville est plus grande, nous avons donc plus de chances de rencontrer un mécanicien qui puisse nous aider).

Trouver une corde à Niebla revient à peu près à chercher une aiguille dans une meule de foin, mais nous y arrivons malgré tout, avec l'aide d'une bonne partie du village ! Les 25 km jusqu'à Valdivia ressemblent à des montagnes russes sans sécurité, la corde nous lâche 3 fois sur le trajet, mais nous y arrivons tant bien que mal.

Là, notre chance tourne: nous rencontrons Claudio, un jeune agronome du coin, qui est lui aussi un heureux possesseur de kombi ! Il nous emmène chez son mécanicien, puis nous l'accompagnons afin de l'aider à récolter le houblon qu'il fait pousser (Valdivia est une région fameuse pour sa bière artisanale...).

Comme le mécanicien n'a pas fini les réparations (une bougie grillée et un problème de pot d'échappement), Claudio nous invite à dormir chez lui.

Nous vous passerons les détails, mais de dégustation de bière artisanale en Pisco sour,

Une panne = une belle rencontre <3

nous arrivons chez Claudio dans bel état, et poursuivons la soirée en buvant de la chincha (alcool de pommes... encore une fois artisanal) et en dansant la cumbia debout sur nos chaises... Bref, une soirée mémorable en compagnie de Claudio, son coloc Patricio et leurs copains.

Comme quoi, finalement, une panne, ça peut être sympa !

Épilogue : le lendemain, avec une gueule de bois carabinée, Claudio nous fait visiter le campus de Valdivia et nous emmène nous goinfrer de pizzas avant de nous déposer chez Don Jorge, le mécanicien. Ce dernier ne nous laissera partir qu'après nous avoir "illuminés de l'amour de Jésus" (je cite) pendant près de 45 minutes, et nous offre une Bible pour nous protéger pendant notre voyage.

Très sympa, mais nous, on était surtout très pressés de rentrer à Niebla et de nous affaler devant un film...



5 - 7 avril : Parc national Conguillio


Lors de notre arrivée dans le parc Conguillio, nous rencontrons (encore) un couple de français voyageant en van : Seb et Fanny viennent d'acheter Daisy, un ancien bus scolaire chilien.


Nous ne le savons pas encore, mais avec les Challenger et les Chausson, Seb & Fanny seront une de nos plus belles rencontres de compagnons de route ! Nous les retrouverons puis LÀ , et ils deviendront des gens vraiment importants pour nous...


Nous avons dû quitter le parc Conguillio précipitamment, les rangers nous ayant avertis de l'arrivée de fortes pluies capable de nous bloquer plus d'une semaine dans l'enceinte du parc...


8 & 9 avril : Parc national Malalcahuello, réserve nationale Nalcas et parc national de la Laguna del Laja


  • PN Malalcahuello & RN Nalcas :



  • PN Laguna del Laja :


Arrivés de nuit dans le parc de la Laguna del Laja, nous entrons dans le parc par une route très accidentée et n'avons aucune idée de l'aspect de l'environnement qui nous entoure.


Au matin, nous aurons une merveilleuse surprise... (voir photos)



Et voilà comment nous avons passé trois semaines incroyables entre l'eau et le feu !


Le 9 avril, nous quittons le parc de la Laguna del Laja pour entamer notre montée vers Santiago, la capitale du pays.


À bientôt en la carretera !






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