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Hasta luego Argentina !

La route depuis Purmamarca vers Salta aurait pu être agréable... Mais l'embrayage est en train de nous lâcher !


Lorsque nous arrivons à Salta le 11 mai au soir, c'est la cata : la première vitesse saute ! Conduire en ville sans jamais passer la première, on peut vous dire que c'est sport...


Heureusement, nous n'avons pas trop de mal à trouver une place pour nous garer devant ce qui sera notre "chez-nous" pour les prochains jours : une fois n'est pas coutume, comme nous sommes dans une grande ville et que nous allons y passer quelques jours, nous avons loué un appartement sur Airbnb.


Nous sommes tous plutôt crevés, aussi, ce soir c'est sushis et au lit !


Cela fait des mois que nous n'avons pas mangé de vrais sushis/makis (depuis que nous avons quitté la France, nous n'en avons mangé qu'une seule fois, à Valparaiso... et ils étaient au poulet, il n'y avait pas de poisson - dans un des pays qui pêche et cultive le plus de saumon au monde, c'est un comble, mais bon...).


Wouhouuuu !!! Nous avons une MACHINE À LAVER ! Autant vous dire qu'on la fait fonctionner non stop et que tout y passe...

On ne vous dit pas à quel point nous sommes HEUREUX.


Et puis, il faut dire que nous avons suivi un rythme assez intense ces dernières semaines (nous avons écumé le Noroeste argentin dans tous les sens, et fait pas mal de longues journées de route...), et nous sommes plutôt contents de nous poser un peu quelque part.


Mais "se poser" ne signifie pas qu'il ne faut rien faire !


Bien au contraire.

Certes, nous sommes ravis de pouvoir buller un peu le matin en dégustant les délicieuses facturas (viennoiseries) de la boulangerie d'à côté, mais ce n'est pas le tout, nous avons une ville à découvrir !




Et quelle ville...


À notre sens, si on ne parle que des grandes villes (pas des petits bleds "si typiques" et si choupis), Salta remporte de loin la palme de la plus belle ville d'Argentine.


Fondée en 1582, cette merveilleuse ville coloniale s'est développée grâce à sa situation stratégique sur la route de Lima à Buenos Aires et a dépendu du Pérou jusqu'à la création de la vice-royauté du Rio de la Plata en 1776.


Elle s'organise autour de l'agréable place 9 de Julio, où les Salteños ont de tout temps aimer à se promener et se donner rendez-vous sous les araucarias, les palmiers et les palo borrachos.


Autour de cette place, on peut encore aujourd'hui admirer non seulement les superbes bancs de pierre ornés d'azulejos, mais surtout le cabildo (lieu où siégeaient les autorités, le commerce étant organisé autour du patio et l'étage étant réservé aux habitations), la cathédrale, le couvent et les grandioses maisons seigneuriales.


Salta est intéressante à plusieurs titres : d'un point de vue historique, elle a joué un rôle essentiel dans temps de la guerre d'indépendance, le général Güemes ayant mené ses gauchos contre les espagnols depuis Salta, et le général Belgrano y ayant remporté une victoire décisive contre les espagnols en 1813.


De nos jours, elle est la 8ème ville du pays, et sa population est bien plus métissée que dans le reste du pays : de très nombreux métis et indiens (Collas) venus du nord de la province, voir de Bolivie, donnent à la cité une ambiance bien différente de celle de la presque européenne Buenos Aires.


Pour un peu, on se croirait dans un autre pays...


La Plaza 9 de Julio est à 5 minutes à pied de notre appartement, nous y arrivons donc facilement.


Elle est superbe !



Autour de la place, nous découvrons en outre la magnifique cathédrale-basilique, édifiée en 1882 pour remplacer l'ancienne cathédrale, détruite par le terrible tremblement de terre de 1844.

En sortant de la cathédrale, nous constatons avec joie qu'une école de danse du coin fait un spectacle de rue à l'occasion de sa journée portes-ouvertes. Chouette !



Nous visitons ensuite le MAAM (Musée d'archéologie et de haute montagne), situé sur la place.


Ce passionnant musée (où les photos sont strictement interdites) présente depuis 2005 trois momies d'enfants trouvées sur le volcan Llullaillaco en 1999. Les enfants auraient été littéralement gavés de chicha (un alcool local), vêtus de riches parures et enfermés dans une tombe, le froid se chargeant de les momifier, dans le cadre de la capacocha, sacrifice rituel pratiqué par les Incas afin de commémorer de grands événements ou de mettre fin à des catastrophes naturelles.


Ces trois momies sont parfaitement préservées et sont présentées à tour de rôle (seule une momie à la fois est exposée) dans un caisson où est maintenue en permanence une température de - 20° C (d'ailleurs, il fait assez frais dans l'ensemble du musée), à l'issue d'un parcours passionnant : culture des indiens, rituels sacrés, archéologie... Tout est décrypté.


Les enfants du Llullaillaco. Lors de notre visite, c'est la momie de gauche qui était exposée. (les photos étant interdites dans le musée, montage réalisé à partir de panneaux informatifs)

Après avoir déjeuner à El Charrua, une super parrillada (restaurant de grillades... En Argentine, ils n'ont pas l'habitude de rigoler avec la viande, mais alors quand on va dans une pariade un peu luxe qui sert de cantine aux locaux, c'est à transformer en carnivore affamé le plus endurci des végétariens - ou presque), nous poursuivons notre découverte de la ville en arpentant ses rues, non sans faire une escale certes gratuite, mais vraiment pas passionnante au museo casa de Hernandez, le musée de la ville.




Heureusement, un peu plus tard, nous nous rendons à l'improbable Musée Pacha de Arte Étnico Americano.


En arrivant, nous sommes un peu déçus, car il a l'air fermé... Erreur ! Il suffit de sonner, et l'étrange et volubile gardien nous ouvre les portes de son paradis.


Passionné de culture andine, notre guide est une véritable mine d'informations, ce qui est d'autant plus chouette qu'il n'y a aucun panneau informatif. En plus, il parle un peu français !




Malheureusement, c'est au tour de Johanna de ne pas être en super forme, donc nous passons la soirée à la maison, Line et Quentin ayant fait le plein chez le traiteur arabe (les grandes villes ont cet avantage que nous pouvons enfin manger un peu de cuisine internationale).


Le lendemain, tout est rentré dans l'ordre, mais c'est le dernier jour de Line...


Nous passons donc une matinée tranquille : Line fait ses bagages, Quentin son tri de photos, et Johanna finit de se remettre. Nos préparatifs achevés, nous allons visiter le musée des beaux arts, qui accueille une petite collection d'art contemporain (très sympa) et une collection d'art colonial... plutôt succincte et pas très passionnante.




Après avoir dégusté une petite glace sur la plaza 9 de Julio, nous allons en bons Salteños faire notre promenade dominicale au Parque San Martin, avant d'aller jeter un coup d'oeil au couvent San Bernardo, construit par les indiens au XVI ème siècle. Il abrita un hôpital, et depuis le milieu du siècle dernier, un couvent de carmélites - raison pour laquelle il ne se visite pas, ce qui n'empêche pas de l'admirer de l'extérieur.


(Et puis, quitte à, nous en profitons pour nous prendre un verre et un petit goûter à la terrasse du bistrot qui lui fait face...)





peñaNous repassons à la maison nous rafraichir et nous reposer un peu, car pour la dernière soirée de Line, nous avons prévu une super soirée : nous allons dîner dans une , c'est-à-dire un restaurant où se réunissent musiciens professionnels ou amateurs, amis, familles...


Chacun est libre de sortir son instrument (et/ou ses cordes vocales) quand il le souhaite pour jouer un ou plusieurs morceaux.

C'est une véritable institution ici.

Nous avons réservé une table à la peña La Casona del Molino, qui nous a été recommandée par notre hôte Airbnb. Il s'avère que c'est un très bon choix : probablement la plus authentique de Salta (certaines peñas sont littéralement envahies par les touristes... De fait, nous sommes ce soir entourés d'argentins, et ne croiserons qu'un couple de gringos - français, évidemment - au moment où nous quittons les lieux).

Nous arrivons un peu après 21h, et avons l'impression que la soirée va être longue : il n'y a presque personne... C'était oublier qu'évidemment, comme partout en Argentine, rien ne se passe avant 22h !


Petit à petit, les gens arrivent, en couple, en famille ou en tribu.

Le dîner commence "normalement"... Et puis, des accords de guitare commencent à nous parvenir de l'une des salles. L'un de nos voisins commence à chanter. Puis un autre... Des duos, et même des quatuors se forment, les musiciens n'étant pas forcément assis à la même table.

Le vin coule, les musiciens remettent le couvert...

Sans même qu'on se soit vraiment aperçus de la transition, à partir de 23h, 23h30, il règne une ambiance de folie !


Nous passons vraiment une super soirée, et ne rentrons que tard (enfin, pour nous... La fête bat son plein à la peña !).




Le 14 mai sonne l'heure des adieux...


C'est le coeur serré que nous mettons Line dans le taxi qui doit l'emmener à l'aéroport...


Ces trois semaines ont passé si vite !


Nous savons bien que nous nous retrouverons dans quelques mois, n'empêche, la séparation n'est pas facile...


Et puis, des choses pas très marrantes nous attendent : pour commencer, nous emmenons Joia chez le mécanicien, histoire de régler cette histoire de première qui ne fonctionne plus.

Et là, c'est le drame : c'est carrément le volant moteur qui nous a lâché !


Non seulement la pièce risque d'être difficile à trouver (d'ailleurs, on ne la trouvera pas, et nous ferons juste une réparation en espérant que ça tienne), mais il faut démonter le bloc moteur (vider notre bébé de ses entrailles, quoi)...


Ça va nous coûter un bras (et même deux... 500 € ! Ouille ouille ouille...) et prendre une éternité, mais nous n'avons pas le choix.

Navrés, nous rentrons en taxi (parce qu'en plus, le garage est situé dans un quartier un peu craignos et complètement excentré), et Johanna va faire une prise de sang, histoire d'avoir fait toutes les choses désagréables (rien de grave, un simple contrôle de routine pour vérifier que sa thyroïde va bien).

Nous mettons le temps qui nous reste à l'appartement (tant qu'à faire, nous avons gardé le Airbnb) pour mettre à jour le blog et faire des machines. Plein de machines.

Bah oui, nous n'avons pas les moyens de nous payer trop souvent des laveries, et faire sa lessive à la main est non seulement (très, mais alors là TRÈS) fastidieux, mais en plus, il faut que nous soyons posés un moment dans un endroit où il fait beau, histoire que le linge ait le temps de sécher.

Autant vous dire que notre notion de "vêtement sale" a considérablement évolué depuis que nous avons quitté Paris...


Trois jours plus tard, soit le 17 mai, Joia est enfin prête à reprendre du service !


Enfin prête... Un petit tour dans une borracharia histoire de changer les pneus arrière (pour l'avant, on attendra le Pérou, moins cher d'après nos copines Laurie et Céline), et c'est parti !


Le premier qui nous parle de laver le van a un gage... Elle aime pas l'eau, elle aime pas l'eau.

Work in progress...

Enfin, après 3 jours quasiment hors du temps, nous revoici sur la route ! Et derrière une Coccinelle en plus, ça va nous porter chance.



Comme tout ces derniers réglages ont pris du temps, nous ne quittons Salta qu'en fin de journée, et nous roulons juste assez pour quitter la ville et trouver un petit coin tranquille où passer la nuit.


Juste pour la nuit, on aurait pu trouver pire...

​Nous attaquons le 18 au matin la route qui doit nous conduire au Chili, en passant par le Paso de Sico. Au départ, tout va bien... Et puis petit à petit, le bel asphalte fait place à la piste en terre, correcte au début, puis de pire en pire.


Et puis, le vent se lève (nous montons sec : Salta se situe à 1 150 m au-dessus du niveau de la mer, alors que le Paso de Sico est à... 4 080 !), il y a du sable partout, qui brouille notre vision et nous fouette dès qu'on met le nez dehors (faire pipi au bord de la route est un vrai bonheur... Hum).




Nous sommes épuisés en arrivant à la frontière (la piste, c'est crevant, et pas que pour les pneus - ok, je sors. Mais c'est vrai.).


Comme d'habitude, nous avons droit aux fouilles du véhicule de rigueur en arrivant au Chili, mais bon, on cela ne fait pas moins de cinq fois que nous entrons dans ce pays en trois mois, on commence à connaître...


Nous sommes à la fois tristounets, car nous avons définitivement quitté l'Argentine (enfin... définitivement pour cette fois !), et en même temps très excités à l'idée de découvrir le désert le plus aride du monde : Atacama.



À bientôt en la carretera !


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