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C'est parti mon Kike ! (ou : "la plus belle bêtise de notre voyage"...)

Le 11 juin, nous quittons la Copec de compèt' en fin de matinée et arrivons à Iquique.


Nous n'avons pas grand-chose à faire ici : Seb et Fanny doivent faire revoir leurs freins qui partent complètement en sucette, nous voulons tous faire un petit tour à la zone franche histoire de profiter des prix attractifs, et zou !


L'arrivée en ville est vertigineuse : une descente le long des immenses dunes qui bordent le littoral, 500 m de dénivelé en quelques minutes...



Pour commencer, nous filons à la zone franche pour une petite session shopping !


Que les choses soient claires : il ne s'agit pas de s'acheter des vêtements ou du matériel high-tech. Ce qu'on voudrait par-dessus tout, c'est un petit chauffage qui fonctionne au gaz ou au combustible : les copains en ont un, ça ne consomme presque rien, et franchement... Ils nous l'ont prêté deux ou trois fois à San Pedro, à peine 5 ou 10 minutes... Et ça change la vie ! Avec moins de 10 minutes de chauffage le soir, on a eu chaud toute la nuit.


Malheureusement, nous ne trouvons pas notre bonheur. En revanche, nous tombons sur de super bidons pouvant chacun contenir 8 L d'eau et qui se dégonflent au fur et à mesure. Au top, on en prend trois ! Et nous trouvons un super grille-pain qui fonctionne sur la plaque de gaz... À nous les tartines !


Surtout, nous dégottons de super talkies-walkies pas trop cher et avec une super portée. Super pratique pour communiquer d'un van à l'autre quand on est sur la route (ou qu'on veut se demander quelque chose quand chacun est dans son camion) !



Sur ces entrefaites et ce semi-échec, il est temps de passer aux choses sérieuses : les copains ne peuvent pas continuer au frein moteur, surtout que nous nous dirigeons vers les vallées andines... De bons freins vont être plus que vitaux.


Histoire d'être tranquilles, nous décidons d'en profiter pour aller mettre du vrai liquide de refroidissement à la place de l'eau que nous avons depuis un bon bout de temps... Ça nous évitera de mauvaises surprises si on passe des nuits vraiment froides.


Ceci était la fausse bonne idée de l'année.


Enfin... C'est un mal nécessaire, mais l'opération tourne au vinaigre.


Les mécanos sont très gentils, mais n'arrivent pas à relancer le système. On essaie de leur expliquer qu'il faut purger, qu'ils peuvent appeler notre copain Manu, le mécanicien argentin qui en était venu à bout la dernière fois (ça avait été coton, mais bien rigolo), ils ne veulent pas... Et ils galèrent.


Seb et Fanny, qui nous ont rejoint depuis longtemps après avoir réglé leurs problèmes de freins, finissent par remonter à la Copec de compèt', où nous devons les rejoindre. Enfin, vers 19h30, on nous dit que c'est bon.


Nous repartons, mais à peine nous commençons à remonter l'immense pente qui longe les dunes que tous les voyants s'allument, ça pue le brûlé, et on fume, on fume !!! Il faut nous arrêter sur le bas-côté au bord de la voie rapide pour laisser le moteur refroidir.


Nous repartons, ça recommence.


Évidemment, pas moyen de faire demi-tour.


Au final, nous mettrons près de 3h à remonter et à parcourir... 35 km.



Le côté positif de tout ça, c'est que c'est l'occasion de tester nos talkies : ils fonctionnent du feu de Dieu ! Nous arrivons à communiquer alors que nous sommes éloignés de plusieurs kilomètres !


Le lendemain, nous revenons au garage. C'est sport : pendant toute la descente, nous coupons le moteur pour ne pas chauffer... Nous y passons la matinée, les mécaniciens appellent enfin Manu qui leur explique comment purger le système... On nous dit que c'est bon.


Mais à peine dans la fameuse côte, le même problème se reproduit.


Nous redescendons, et c'est reparti pour tenter de résoudre le problème. Toute la journée, ils cherchent, réfléchissent... Mais rien. Un ami à eux passe en début de soirée et tente de les aider.


Nous découvrons que notre thermostat est mort (peu surprenant vu la petite mésaventure qui nous était arrivée à la sortie de Calama).


On l'enlève sans le remplacer, car la pièce est introuvable au Chili, ce qui n'est pas bien grave puisqu'on nous affirme que nous pouvons rouler sans (ce qui s'avère tout à fait exact... Nous n'avons jamais remis de thermostat, et pas senti de différence majeure), mais rien ne s'arrange.



Notre spot pendant presque 3 jours... On a connu mieux...


Finalement, vers 21h, Luis, le jeune qui s'occupe particulièrement de nous, a un trait de génie : peut-être que le fait d'avoir mis du vrai liquide de refroidissement a pu endommager des parties qui étaient déjà abîmées (il nous a mis un produit de qualité, qui nettoie les pièces au passage).


Bingo ! La pompe à eau était sacrément encrassée, le liquide de refroidissement l'a nettoyée, ce qui a fait partir les petites saletés qui la maintenaient en place !


Mais il est tard, et nous verrons ça demain.


Il est impossible de rouler, et le système d'alarme nous interdit de passer la nuit au garage... Nous voilà donc partis pour dormir devant, ce qui n'est pas pour nous rassurer : Iquique a mauvaise réputation, et le patron du garage lui-même nous a dit que le quartier où nous sommes actuellement est LE quartier chaud de la ville... Génial...


La nuit se passe finalement sans encombre.


Le 13, il faut au mécanicien beaucoup de temps pour réparer la pompe à eau défaillante. Tellement de temps qu'il va déjeuner. Pendant que nous patientons jusqu'à son retour devant le garage, nous entendons un drôle de bruit...


Un tout petit chaton (il doit avoir 1 mois et demi maxi) "pleure" en errant dans la rue. Il nous fait de la peine et nous lui jetons un bout de pain (nous n'avons que ça sous la main), sur lequel il se jette, mais sans parvenir à le manger.


Nous lui donnons un eu d'eau (il fait une chaleur suffocante), il boit... Et saute dans la Kombi !


Avant que nous n'ayons eu le temps de réagir, il s'est roulé en boule contre Johanna et s'est endormi en ronronnant...


Il est super sale, plein de puces, il a des vers, les yeux qui coulent, les oreilles noires de crasse... Ça reste un chaton : impossible de le mettre dehors, nous sommes bien trop faibles pour ça




Nous lui laissons faire sa sieste : il sera toujours temps de le chasser quand les gars reprendrons le boulot.


Les mécaniciens reviennent, nous rapportons le petit intrus au garage voisin, à qui nous pensons qu'il appartient. Pas du tout ! Nous apprenons qu'il a été abandonné ici pendant la nuit. Bon.


Nous continuons à le papouiller, et quand nous sentons la fin des travaux approcher, nous essayons de le refiler à qui en voudra.


Sauf que personne n'en veut.


Et que c'est un petit chaton pas encore sevré abandonné dans la rue, à la merci des chiens errants et des voitures.


Johanna regarde Quentin qui répond "non" des yeux à sa question informulée. Elle le regarde encore, il re-répond "non" d'un ton presque suppliant mais déjà vaincu. Elle sourit : "Comment on va l'appeler" ? Il lui caresse le menton (au chat, hein...).


Les mécanos rigolent bien. Ils voudraient qu'on l'appelle Iquique en souvenir de la ville d'où il vient, que l'on emportera comme un souvenir. Mouais...


Iquique, c'est un peu long (et pas très joli). Mais Quique (prononcer "quiqué") ? Kike ? Kike de Iquique, c'est pas mal non ? ("Kiké dé ikiké")


Et voilà !!!


On est débiles, on a adopté un chaton !


On est heureux !






Nous voilà à trois en la carretera !



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